Shin Angyo Onshi
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 Azur infini, mer de sable, serment éternel

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Hajime Saito

Hajime Saito

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MessageSujet: Azur infini, mer de sable, serment éternel   Azur infini, mer de sable, serment éternel EmptyMar 22 Fév - 20:05

Combien de temps... depuis combien de temps maintenant, j'errais dans ce mode qui s'était égaré sur le chemin des ténèbres infinis... Il n'y a pas si longtemps que ça, je combattais côte à côte avec frère d'armes, unis sous la bannière de la fleur. A présent j'étais devant une mer de sable, une main tenant le pommeau de mon sabre, l'autre glissant le long de mon corps. Comment étais-je arrivé la ? Une longue histoire, bien évidemment je pourrais vous la conter mais... voulez-vous vraiment entendre ce que j'avais à dire ? Et bien d'accord, commençons a raconter comment je suis arrivé ici... Peu après la fin de la guerre, ce qui restait de mon unité s'est dissolue afin de ne pas finir capturé et exécuté... Nous aurions pu pu nous entraider et rester en petits groupes afin d'organiser une résistance...

Mais la plupart des notre furent tués au combat, exécutes, convertis, ou bien brisés au point de perdre l'envie de combattre... Je ne faisais partit d'aucun de ces groupes bien heureusement, bien que brisé par la mort de l'empereur, il était hors de question que j'abandonne ma voie du guerrier. Mon âme brulait toujours du feu de la justice et je comptais bien transmettre cette flamme à ce qui avaient encore l'espoir. Mais passons, voyageant le plus loin possible des restes de mon clan ainsi que des flammes de la guerres qui brulaient encore... j'avais finit pas m'aventurer dans le désert... Pure folie certes, mais c'était bien le seul endroit ou l'on ne viendrait pas traquer les soldats encore en vie. On pouvait me considérer comme un lâche, éviter les confrontations pour survivre... Mais si personne ne transportait l'espoir, le monde était voué à sombrer, et au nom des Hajime, ça n'arriverait pas, moi vivant. Je traversais alors les dunes, je ne pouvais m'orienter qu'avec l'aide de cet astre luisant dans le ciel, cette lumière aveuglante et chaleureuse, le soleil. Sa position et ses déplacements avaient pour vertus de me donner la position de l'est et de l'ouest.

Je me laissais donc guider vers l'ouest... qu'allais-je y trouver... allez savoir, après tout je n'avais jamais traversé le pays en passant par le désert, mais comme je l'avais déjà mentionné plus tôt, il valait mieux éviter les grandes routes pour le moment, ce n'était que prendre des risque inconsidérés que de passer par ces zones surement surveillées plus ou moins étroitement par les alliés de ce félon d'Ajite. Mon esprit commençait à s'embrumer... tout ce sable, oui il était ironique de penser de cette façon en sachant que j'étais dans des étendues désertiques... Mais même; cette chaleur devenait bien trop étouffante pour moi, même si j'étais robuste, une journée de marche dans le désert, et en kimono de surcroît, laissait facilement sur le carreau.

C'est alors que je pu apercevoir une tache bleu, non ce n'était guère l'horizon qui se profilait encore plus, mais bel et bien un Eden dans un désert, un oasis luxuriant, encerclé par le sable d'or qui remplissait cette mer ardente et aveuglante... Sans trop espérer, je m'approchais de ce point d'eau, restant septique sur la véracité de ce que mes yeux offraient... Cependant, ce fut bien réel. C'était bel et bien un liquide frais qui vint tremper mes pieds... Je laissais alors échapper quelques mots, monologuant seul au milieu de nul part...


"Est-ce là le présage céleste du premier pas de mon accomplissement dans ma voie... nul doute que ma chance est à son zénith tant cette découverte vient me retirer l'un des fardeau que je portais..."

Me laissant alors soulager par cette eau qui m'entourait à présent et m'abreuvant afin de combler ma soif... je pensais... A quoi ? Je pensais à ce qui avait tout changé dans ma vie et qui avait rompu ce quotidien que j'avais prit l'habitude de vivre... Laissez moi vous conter les événements qui ont bouleversé l'empire, il y a peu, une bataille avait éclaté non loin du désert ou je me trouvais à présent, une terrible et sanglante bataille qui nous avait ébranlé, tout était si... chaotique, mais laissez moi chroniquez depuis le départ ce sera plus simple.

Flashback

Nous nous étions réunie sous la bannière de la fleur et nous accompagnions l'armée régulière, notre objectif était de vaincre toute opposition dans un village près du désert, contrôlé par les kaidatens... Ça pourrait paraitre simple dit comme ça, et ce serait le cas s'ils n'étaient pas si nombreux, mais vous deviez vous en douter puisque toute l'armée avait été déployé pour combattre, autrement seul notre unité aurait suffit... Ou même notre chef, mais il était sur une autre missions. Nous attendions alors que le crépuscule vienne assombrir le champ de bataille, afin que la lune soit témoin de la mort de ses enfants. Ce soir c'était décidé, nous allions être vainqueurs, aucun ennemis n'allait échapper au bras armé de l'empire. La missions de notre unité était assez simple, durant que le gros des force devait combattre aux portes du village, nous devions frapper le flan du camp ennemi. Une tache aisé n'est-ce pas. Pour nous en tout cas.

Le silence régnait dans les rangs, le soleil commençait à ce coucher, et la lune sortait de son linceul nocturne qui la cachait. Il était temps pour les différents responsable de groupe de faire leurs discours, simple façon d'encourager les soldats. Pourquoi ? Était-ce nécessaire au fond ? Pour moi, chaque soldat devait déjà prendre son courage en main au moment de combattre, mais il était du devoir d'un leader de galvaniser ses troupes après tout. Une fois que le commandant des troupes régulière eut fait son discours, il était à présent mon tour de prendre la parole...


" Soldats... Je ne suis pas votre commandant, je suis simplement votre frère d'arme, cette nuit ! La lune sera témoin de notre gloire, nous sommes tous différents, certains cherche gloire, d'autre cherche simplement a vivre, d'autre l'ivresse, mais tous, je dis bien tous, nous sommes tous unis sous la bannière de l'empire. Cette nuit, nous qui sommes frère, allons combattre pour la paix du Jushin !

Je ne m'étais jamais trouvé bon, pour les discours je veux dire, mais d'après les réactions enjoués des soldats face à moi, je devais avoir fait de l'effet il fallait croire. Levant leurs armes vers le ciel, ils devaient surement me faire comprendre que je leur avait plu... Peut après fut sonné le clairon de guerre... La charge fut lancé... on pouvait entendre les bruits de lame s'entrechoquer, alors que la bataille faisait rage, nous étions en retrait, notre bannière flottant au dessus du champ de bataille... Il était enfin temps pour l'unité de la fleur de prendre part à la bataille... Comme prévu, nous partions sur le flan durant que la force principale était occupé a affronter le gros des ennemis. Arrivant alors au centre du village, nous commencions a combattre corps et âmes contre l'avant garde qui protégeait le commandant ennemis.

" Saito, hey gars ! Bouge toi de foncer et d'abattre leurs chef !
- Yukimura-dono ? Vous êtes certains ?
- Oui, allez-y Saito-taisho, on s'occupe de cet endroit.
- Très bien Tamimura-san... Bonne chance !"

Je fonçais alors vers le QG des kaidatens, tranchant tout ce qui croisait mon chemin. Arrivé dans leur bureau, je commençais par trancher les officiers supérieurs qui fuyaient la batailles, et commença mon duel contre leur commandant. Ca dura un long moment, mais j'étais largement plus doué que lui. Je finissais par le tuer après un long combat. M'empressant alors d'aller prévenir le reste de mon escouade, je trouvais uniquement le corps de Tamimura et Yukimura-dono qui était a ses côtés.

"Yukimura-dono... que s'est-il passé ? Pourquoi etes-vous seul ici, nous avons pourtant remporté la victoire... Ou sont les soldats ?
Saito je suis désolé... on vient de nous annoncer l'arrivé imminente de renforts... mais ce n'est pas tout...
- Quoi donc Yukilura-dono ?
- Notre empereur est... mort; le Jushin a échoué, tu devrais partir, je suis un kaidaten d'origine, j'aurais moins de mal à survivre, hâte toi et part d'ici !
- Yukimura-dono... si tel est votre souhait de guerrier... Ne mourrez pas !"

Ainsi je n'eut de choix que de quitter le champ de bataille, tête basse et complétement ébranlé par cette nouvelle...

Fin du flashback

Voilà vous savez tout... je frappais alors mon reflet sur l'eau avant de quitter le protection de celle-ci, il était temps de reprendre la route. J'allais trouver des alliés, refonder mon clan et redorer l'empire, j'en faisais le serment. La lune avait contemplé notre défaite, c'était donc devant son astre opposé que je faisais le serment de ne jamais abandonner... Reprenant alors mes esprits et sortant de mes songes, je commençais a de nouveau traverser cet étendu ardente. Mes précautions furent de prendre de l'eau et de mouiller mes vêtements. J'avais survécu à tant de massacre et j'avais encore tant à faire... il m'était inconcevable de me laisser vaincre par la chaleur.

Marchant encore et toujours sur ce sable brulant, je voyais alors devant moi, cette lueur flamboyante et si belle a contempler... La lueur du soleil se couchant a l'horizon. Le panorama était magnifique, mais aussi synonyme qu'il était temps que je me trouve un abri pour passer la nuit. Car bien que la majorité des gens pensait que le désert était bien trop dangereux le jour, ils oubliaient de mentionner qu'il l'était bien plus la nuit. Mon regard se posa alors sur une nouvelle lueur dans le noir, un feu follet, une lumière qui m'attirait tel un papillon. M'en approchant, je pu voir la silhouette de ce qui semblait être une cohorte de voyageurs. Les saluant humblement puis cherchant leur doyen. Je demandais alors au doyen s'il pouvait m'offrir le gît pour la nuit. Il accepta, en posant pour seule condition que je lui dise tout sur ce qui se passait à l'est.


" Bien monsieur, laissez moi vous transmettre ce dont je suis informé. La guerre est finit en apparence, nous l'avons perdue. Il est encore dangereux de s'aventurer dans la direction d'où je viens. Je vais aller droit au but, Monsieur le Doyen, je vous prie de prendre une toute autre direction.
- il m'est impossible de les faire traverser vers le sud, les bandits son bien trop nombreux pour de simple voyageurs.
- Si ce n'est que ça, je vous prie de bien accepter ma lame, je protégerai chaque personne de cette caravane et vous accompagnerais vers le sud.
- Nous ne pouvons vous payer...
- Je n'ai nullement besoin d'argent, vous savoir en sécurité me suffit amplement..."

Lui offrant alors mon épée, je m'engageais à les défendre jusqu'à ce que nous arrivions a destination. Je partais alors m'asseoir près d'un feu qu'ils avaient allumés afin de se réchauffer. Car le désert était bien plus frais que l'on ne pouvait le penser la nuit. Assis en tailleur, je fermais mes paupières, me plongeant dans un voile d'ombre et me mis à penser à Yukimura-dono... J'avais vu ses yeux.. il était résolu a mourir en guerrier et m'avait laisser partir... Ou plutôt m'avait fortement recommander de le laisser. J'avais respecté sa volonté... Mais j'étais criblé de remords, Tamimura-san était mort en protégeant mon avancé... Et Yukimura-dono était peut-être lui aussi mort... Cependant il était impossible pour moi de retourner en arrière, j'étais engagé auprès de ces brave gens... Soudain un groupe d'enfants vînt à ma rencontre.

" Monsieur ! monsieur ! On peut voir ton épée ?
- c'est un katana jeune homme et je ne peux pas le sortir de son fourreau, mais je peux te montrer celui là"

Je tirais alors mon katana de son fourreau très lentement, le son de celui-ci raisonnait et venait briser le silence instauré par ces enfants qui semblaient émerveillés par ce qu'ils regardaient, puis émettant une vive lueur en reflétant les flammes, il fut entièrement sortie, servant alors de prolongement a mon bras. Je le montrais alors aux jeunes enfants devant moi, leur faisant signe de ne pas le toucher cependant. Soudain un homme vint me voir haletant et visiblement effrayé... " Sa... Samurai-sama ! des ban.. des ban... des bandits !" Me cria-t'il. Je lui faisais alors signe de mettre les enfants à l'abri. Les lueurs des flammes devaient les avoir attirés, tout comme elles l'avaient fait pour moi. Katana à la main je fonçais vers l'avant de la cohorte, je surpris alors une conversation.

" Nous n'avons pas d'argents... je vous prie de bien vouloir nous laisser.
- c'est pas bien grave papy... je vois des jeunes femmes la bas, on va aller s'occuper de cette façon héhé.
- Voila donc à quoi son réduit les soldats, piller et violer, au nom des Hajime je vous arrêterais ici !"

Sans autre sommation, je pointais mon katana vers les 5 hommes devant moi. Il me détaillèrent de haut en bas comme s'ils se moquaient, ils allaient surement avoir une mauvaise surprise en voyant mon niveau de maitrise. L'un deux, lance à la main, me chargeait sans nul autre mots dire, quelle naïveté. Je me décalais simplement évitant sa change, puis d'un coup rapide et simple, je le transperçais de ma lame, arrêtant son cœur et le laissant tomber lourdement sur le sable. Soupirant... je fonçais alors sur les hommes qu'il restait engageant un combat bien trop simple a mon gout... Plusieurs minutes après, seul un était debout... Il réclamait ma pitié... Quel déshonneur pour un guerrier, d'un mouvement, j'utilisais mon ki pour le transpercer... D'un mouvement vif, je retirais alors le sang qui ruisselait sur ma lame et le remit dans son fourreau... Je soupirais alors longuement et me tournais vers le doyens.

" Je vous prie de bien vouloir me confier la surveillance ici et de servir d'avant garde. Je vais tout de même leur faire une sépulture... même déshonorés, ils furent des guerries"

Je creusais alors avec mes mains car je n'avais rien d'autre pour faire ce boulot. J'enterrais alors les corps meurtris des hommes et laissais le sable couvrir, leur faisant ainsi un linceul de sable brun... Je plantais leur armes dans le peu de roche qu'il y avait... Et m'assis en tailleur, laissant une larme perler...

" Nous fûmes frères d'armes il y avait quelques jours... Et maintenant voilà que je suis votre bourreau... est-ce là tout ce pourquoi nous avons combattu tout ce temps... Ai-je vraiment le droit de... survivre alors que tant de frère son à présent dans les tourmentes des enfers.... Me voilà porteur d'âmes en plus..."

Finissant alors mon monologue, je restais là, assit à contempler le ciel étoilé... Regardant avec regrets ce ciel nocturne et ses milles lueurs qui se reflétaient dans mes yeux larmoyants.... Pourquoi tout avait basculé dans ce sens... Devoir tuer mes propres frère, c'était un fardeau bien douloureux que je devais porter... Je restais donc la, me contentant de regarder les astres avec mélancolie... Seul...
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Auliya A.Lunari
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MessageSujet: Re: Azur infini, mer de sable, serment éternel   Azur infini, mer de sable, serment éternel EmptyLun 28 Fév - 20:32

L'ombre s'étend. Les étoiles s'éveillent. Le rideau se lève sur l'améthyste d'un regard encore un peu brumeux. Elle se redresse avec la disparition du soleil, s'étire alors qu'il s'enfuit. Encore aujourd'hui, il n'y aurait pas d'éclat plus flamboyant que sa crinière blonde. Oui, elle serait la plus lumineuse.. Sauf que. Ses mains se referment sur un tissu qu'elle enroule sur sa tête, voila les flammes d'or grossièrement enfermées. Elle finit de s'habiller rapidement, ses vêtements sont un peu usés, ils avaient déjà servis plus qu'il n'était raisonnable, mais c'était tout ce qu'on avait pu lui donner. C'était donc, par la force des choses, largement suffisant. En sortant de la chariote où elle avait pu trouver le sommeil pour une bonne partie de la journée, elle prit un dernier tissu.. Un voile noir qu'elle accrocha soigneusement devant son visage. C'était assez fin pour qu'elle voit au travers, quand bien même il faisait nuit.. Mais quand bien même cela n'aurait pas été le cas, Auliya n'aurait pas retirer ce symbole de deuil. Pour Ooshri.. c'était la dernière nuit.

Au matin la période du voile sera révolue et il faudra oublier. Abandonner le souvenir de sa mort. C'était la tradition dans cette caravane.. ceux qui en faisait partit devait la respecter. Fermant un instant les yeux elle prit une longue inspiration et fut surprise. Etait-ce son imagination ? N'était-ce pas l'odeur du sang ? Elle rouvre les yeux, grimpe sur habilement sur le toit de la roulotte, y trouve comme prévu, celui qu'elle doit remplacer. Un certain Ronan. Ils ne s'entendent toujours pas.. cependant, en la mémoire d'Ooshri ils ont d'un commun accord décidés de ne plus s'affronter. Aussi, lorsqu'elle s'assoit à côté de l'homme, il se lève en silence. Cette fois, une main l'arrête, fine mais terriblement ferme. Les améthystes se plante sur le visage de l'hostilité en vue.


- Ne t'énerve pas, je veux juste savoir ce qu'il c'est passé.

- Un homme est arrivé. D'autres l'on suivit, des bandits. Le premier les a tuer avant qu'on ne puisse intervenir. Si Ooshri était encore là elle lui aurait dit deux mots..

Un tic nerveux agite la commissure de ses lèvres. Lui aussi. Il pense qu'elle est entièrement responsable de la mort de la jeune femme. D'un geste brusque il se défait de l'emprise d'Auliya et disparait derrière le toit, elle l'entend encore se recevoir un peu lourdement. Surement le poids de sa frustration. Une voix, s'élève soudain, celle d'un enfant qu'elle connait. Elle partage la roulotte de sa famille.

- Hey, on va devoir bouger Auliya, y a le samouraï qui voulait enterrer ces "anciens camarades", va lui dire de se dépêcher où les salingers vont encore nous tomber dessus.

- Oui, chef.

Un sourire lui mord les lèvres alors qu'elle saute à son tour et se reçoit avec légèreté, elle ne sait pas bien où aller chercher ce nouvel arrivant un peu étrange. Enterrer des bandits ? Pour quoi faire ? D'une manière où d'une autre leur odeur fera venir les salingers, à quoi bon perdre du temps à creuser dans le sable et risquer de se faire attaquer ? Sans chercher plus loin, la jeune femme se met en quête de retrouver cet anonyme avant qu'il ne se fasse dévorer. Si le doyen l'avait accepté, il ne devait pas être un poids pour les gens de ce convois. Elle le lui rappellerait si nécessaire. Un sentiment l'écorche. Elle se demande pourquoi elle s'accroche, à aimer ces gens, à vouloir les protéger, qu'espère t-elle ? Ils ne l'accepteront plus désormais. Demain elle devrait partir. Cela ne l'effrayait pas pourtant.. Elle n'avait pas peur de se retrouver seule dans le désert. Elle n'avait pas non plus peur de finir dévorer par les salingers. C'était juste ainsi. Il y a des vies offertes pour être courtes et absurdes. C'est tout.

Oui surement.. est-ce tout.

Le vent se lève. Une mèche violacé s'étire, tend ses doigts effilés vers le ciel, indique comme un étendard la position de celui qu'elle cherche. Il n'y a pas parmi les gens de la caravane de personne avec une chevelure pareille. Elle l'aurait su.. Le sarcasme glisse, il retombe sans n'avoir trouver de sourire mordant sur la bouche impassible. Elle arrête de courir, s'avance à pas mesuré dans le dos de l'homme assit sur le sable. Non loin des tâches brunes sur le sable fraichement remué. Il ne paraît pas si redoutable que ça, à parler tout seul. Le vent claque le voile noir sur sa joue, lui intime de se méfier. Ses doigts effleurent la garde de l'arme héritée d'une fleur.

- Il faut partir.

Voila, le message avait été délivré. Elle tourne les talons, aussi simplement qu'elle était venue elle s'apprête à repartir, se fondre dans l'obscurité jusqu'aux lumières de la caravane qui déjà s'ébranle. Les bêtes grognent d'être dérangée en pleine nuit, les autres sont près. Ils sont habitués à fuir au plus vite. Surement était-ce grâce à cela qu'ils étaient encore en vie. Peut-être qu'il n'y avait que cela à faire dans ce monde. Fuir encore et encore jusqu'à ce qu'on soit rattraper. Mourir alors. C'était ce qu'elle comptait faire une fois seule. Jouer à celui qui serait le plus rapide, une course poursuite entre elle et les monstres du désert.

- Vous feriez mieux de vous dépêcher. Les salingers ne pleurerons pas avec vous.

Quoi que.. après tout qu'en a t-elle à faire ? Il pouvait bien rester là à réfléchir à côté de la viande fraiche, qu'il se fasse dévorer par les bestioles affamées qui s'amèneraient d'ici peu ne devait pas entrer dans ses préoccupations. Sauf que.. il y avait eut de l'admiration dans la voix du gamin qui lui avait demandé de venir le chercher. Si monsieur le samourai venait à mourir.. Un grognement. Qui vient de la demoiselle. Elle s'arrête et se tourne vers l'inconnu, il s'est levé. Elle reste un instant stupéfaite. Qu'y a t-il Auliya ? Rien. Son corps se détourne, il marche avec calme vers la caravane. Un groupe d'enfants se tiennent là, visiblement ils attendent le guerrier. Ils feront vite de l'entourer s'il ne prend pas garde. La jeune femme, elle s'évanouit. Entre deux roulottes elle disparaît. Elle a accomplit sa mission, elle connait la suite des opérations. Ronan la trouve rapidement, lui indique sa place pour la défense du convoi.

- Derrière. Quinze pas.

Elle incline le menton et s'en va vers la queue du convoi. Derrière.. là où il y aurait le plus de chance que les salingers attaquent. A quinze pas.. N'était-ce pas dix normalement ? Arrivée derrière la dernière des roulottes, contenant des objets en tout genre. Des choses dont on peut se séparer si il fallait abandonner quelque chose à la furie des monstres. Des choses que l'on peut remplacer. Dans la liste des biens à protéger, elle est en dernière position. C'était clair. Ce n'était pas si douloureux que ça. A cinq pas sur les flancs de la roulotte quelques hommes pour prévenir si jamais les monstres arrivent. Elle fait encore quinze pas, la lumière est faible à cette distance, qu'importe, elle n'y voit pas trop mal. Ce n'était pas une mauvaise organisation. Si les salingers venait, c'était un maigre sacrifice que de la leur laisser. Elle saurait se défendre assez longtemps pour laisser le temps à la caravane de s'éloigner. Oui.. c'était un bon plan. Cette nuit ou la prochaine, qu'elle importance ? Quelque chose pique ses joues.

La lumière s'éloigne. Dans l'ombre le rouge monte à ses joues. Ses doigts effleurent cette sensation de chaleur. Le voile noir ondule avec douceur. Ce n'était vraiment pas le moment de rougir ! S'empourprer, pour quoi ? Pour qui ? Le visage toujours aussi enflammé, elle trottine pour rattraper son retard. Elle est contente maintenant.. d'être à quinze pas.



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Hajime Saito

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MessageSujet: Re: Azur infini, mer de sable, serment éternel   Azur infini, mer de sable, serment éternel EmptyLun 28 Fév - 23:42

Le vent nocturne se levait à présent sur le désert obscure, faisant virevolter mes nombreux épis, une sorte de ballet si je puis dire. J'étais assis devant le sable fraichement retourné... Pourquoi avoir fait ça alors qu'ils allaient sans nul doute se faire dévorer par les salingers ? Et bien même déshonoré, ils avait au moins le mérite d'avoir vécu en guerriers durant quelque temps, il était donc normal qu'ils finissent comme tel. Bien évidemment il m'était impossible d'éviter que les cannibales ne viennent gouter les restes de ce qui fut autrefois des hommes servant le Jushin. De plus mon entêtement a vouloir enterrer ces hommes plutôt que de me débarrasser des corps rendait les choses dangereuses, mon égoïsme obligeait la caravane à se déplacer à cause du trop gros risque d'arrivé des salingers, cependant je ne culpabilisais pas...

Après tout eux aussi avaient le droit à une sépulture, surement un geste que personne n'allait comprendre c'était certain. Mon écharpe se secouant aux grès du vent, une douce mélancolie vînt envahir mon cœur. En enterrant ces personnes... je me souvenais de vieux camarades avec qui j'avais partagé une longue partie de ma vie... Idiotie, assis au milieu d'un désert, vulnérable, je plongeais dans mes pensées, sans même faire attention à ce qui m'entourait... Mais bon j'imagine que je pouvais ouvrir mon cœur et vous raconter une page de ma vie. Un moment ou je n'étais pas encore celui que j'étais maintenant, un temps ou j'étais un ami, un confident, un allié irremplaçable...


Flashback

J'avais rejoint le clan du cerisier il y avait déjà bien longtemps, devenant le meilleur épéiste de celui-ci. Kaidatens et humains, ça ne faisait pas de différence au final pour nous, nous devions aider qui était dans le besoin, sans jamais s'impliquer pouir un camps ou l'autre. Nous étions assez connus surtout du fait que nous avions vu le jour avant que la guerre commence, bien que le fondateur ne nous parlait jamais, pour peu qu'on le voyait du moins. Vivant au jour le jour, et malgré que la guerre était à ces débuts, tout était si... paisible, nous vivions sans vraiment nous préoccuper de ce qui pouvait bien arriver...

Un jour, on m'annonça qu'Okita avait ramener un enfant, et l'avait fait intégrer les guerriers du groupe. Un certain Kamui, assis dans un coin de la salle, je le regardais simplement, voyant aisément sa détermination, il était si jeune... comme moi avant lui, il était mêlé a un rude chemin bien avant l'heure. Ils burent alors le saké, pour fêter la venu d'un nouvel arrivant. Il semblait bien s'entendre avec Okita... C'était une bonne chose, après tout... il lui fallait toujours des gens pour lui donner un chemin. Le temps passait alors progressivement, J'étais assis sous les cerisiers, entretenant mon katana. Kamui vînt alors me parler s'asseyant derrière moi.


" Hajime-sama ! dites moi comment vous faites pour être si fort je vous prie !
- Pourquoi cherches-tu la force Suiryu ? La force est quelque chose à double tranchant...
- Je veux... je veux être assez fort pour protéger celle que j'aime Hajime-sama !"

Je lui donnais alors quelques conseils, lui expliquant que l'âme d'un guerrier devait être fort et qu'il devait avoir un coeur inébranlable. Cependant je ne pouvais comprendre son envie de protéger son aimée, ton comme mon frère l'avait fait avant lui... C'était une chose qui m'échappait totalement... Et pourtant c'était si... beau. Il... Je... mh.... j'en perdais mes mots... Posant mon saké et regardant les fleurs de cerisiers éclore, je me demandais ce que pouvait bien être l'amour...

Fin du flashback

Sortant des mes songes, j'entendais alors une douce voix derrière moi, féminine, sans me tourner afin de ne pas montrer les larmes qui coulaient sur mes joues, oui les souvenirs des temps heureux étaient parfois bien plus douloureux que les souvenirs des temps troublés... C'était un fait. Je me concentrais alors bien plus sur la voix derrière moi, me disant de ma hâter avant que n'arrive les salingers... Je ne le savais que trop bien, mais qu'allaient penser les enfants en me voyant larmoyants. Je me relevais essuyant mes larmes rapidement d'un revers de l'a main, et commença a me diriger vers la caravane. Les enfant semblèrent totalement ignorer la silhouette féminine qui passait à leur côté. Puis losque ce fut mon tour d'arriver à leur hauteur, il m'encerclèrent, me disant que j'étais fort et autre. Tuer n'était pas une force, mais simplement l'aboutissement de l'envie de survivre de l'homme. Tuer ou être tué triste réalité qui régissait notre monde je questionnais alors les enfants sur la jeune fille qui m'avait sortit de mes songes.

"Dites moi les enfants, qui était cette jeune fille ?
- Oh, c'était Auliya, mais ne faite pas attention à elle !"

Je n'aimais pas la façon de le dire, me dégageant alors du groupe d'enfants, je l'observais alors de loin, restant assez curieux surtout quand à la réaction des enfants. Elle parlait alors avec quelqu'un qui lui dit quelques mots. Après quoi elle se dirigea vers l'arrière de la caravane... Mais elle était bien trop loin, c'était bien trop dangereux. Elle semblait immobile qui plus est, complètement vulnérable aux dangers qui pourraient apparaitre. Voyant alors d'étrange ombres près d'elle, je fonçais à ses côté, katana en main. Les ombre disparurent, mais c'était bel et bien des salingers, des éclaireurs venu voir d'où provenait cette douce odeur de sang et de chair. Il ne fallait plus trainer ici, ils allaient surement arriver en nombre vu la quantité de chair qu'il y avait réunie en un seul endroit.

" Veuillez partir je vous prie mademoiselle, je vais retenir ces dévoreur de chairs ici, partez avant qu'ils n'arrivent !"

Des mots simples, cinglants, je ne voulais guère que d'autre périssent en cette nuit. La sortie du désert était si près... échouer ici, était hors de question c'était une évidence, il me fallait protéger ces personnes a tout prit. Cependant bien que la caravane se hâtait, la jeune fille ne semblait pas les suivre, avait-elle perdu la raison ? Enfin... moi aussi j'étais la debout à attendre que sifflent les javelots. Mon katana fermement en main, et le diable a l'oeil je scrutais le désert, mais je n'arrivais pas à voir clairement dans ce noir abyssal.

" Pourquoi ne partez vous pas, hâtez-vous donc ! Je ne puis me pardonner d'impliquer une demoiselle dans ce qui va bientôt se dérouler."

Ce désert... devait être maudit, d'abords des bandits, puis à présent des salingers, n'y avait-il que la mort en ces terres arides... Je priais juste que cette jeune fille ne soit pas blesser. Me tournant légérement, je la détaillais pour la première fois. Elle était d'une grande beauté, ses cheveux d'or se mariaient parfaitement avec ses yeux améthystes et sa peau était si blanche et semblait si douce... Mais la n'était pas le sujet, il me fallait me préparer au pire... Même si je devais sacrifier mon corps pour la protéger, au pire je dégainerais Yami no Hime...
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Auliya A.Lunari
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MessageSujet: Re: Azur infini, mer de sable, serment éternel   Azur infini, mer de sable, serment éternel EmptyMar 1 Mar - 18:37

Le vent semble s'amuser, il siffle entre les dunes, galope dans le sable frais, emporte sur son passage le tissu qui couvre la tête d'une jeune femme perdue dans ses pensées. Une étoile trace un sillon lumineux dans les cieux obscures.. attire le regard d'Auliya. Au travers de cheveux libres, elle observe la voute, y chercher un secret espoir.. Ne se rend pas bien compte que les lumières de la caravane s'éloignent dangereusement. Elle s'est arrêtée, les joues encore roses pour quelques étranges raisons qui lui échappent définitivement. ~ Que regardes-tu ? Un espoir en vol ~ Elle disparaît, l'étoile à filée vers l'horizon, emportant avec elle, un secret fort mal garder. Un mouvement dissipe le sortilège des étoiles.

- Veuillez partir je vous prie..

Elle sursaute, et avec elle c'est le voile noir qui couvre son visage qui tressaute, attaché à ses cheveux par des pinces qui menacent de tomber. Elle ignore ce signe de faiblesse. Il lui en coûtera mais elle ne peut prêter attention à autre chose qu'à cette silhouette. Encore lui. Que faisait-il là ? Ronan lui avait-il dit de se mettre à l'arrière ? Deux sacrifices ? Non, c'était absurde. Alors.. il était venu là de lui même. Pourquoi ?

- Pourquoi ne partez vous pas, hâtez-vous donc !

Partir ? Maintenant ? Pour aller où ? A gauche ou bien à droite ? Elle recule. Prise de panique. Qu'est ce donc que cet homme ? Quel rôle tient-il ? Il voudrait.. la protéger. Ridicule. Inutile. Absurde. Elle était destinée à mourir. S'il venait essayer de faire briller son blason par quelques actes héroïques, c'était voué à l'echec. Elle s'était préparée. Elle acceptait son sort. Alors.. qu'il s'en aille. Qu'il la laisse seule. Elle ne voulait pas de lui ici. Ce serait son dernier endroit, elle ne souhaitait pas le partager. Pourquoi alors.. elle ne pouvait bouger ? Clouée sur place par quelques maléfices, elle le regarde sans rien dire. Lui et l'éclat discret de son sabre, ses étranges cheveux qui se soulèvent avec le vent, ses sourcils froncés sur une détermination incompréhensible. Souhaitait-il mourir ? Rejoindre ses abrutis enterrés un peu plus tôt, non, il n'y avait rien de suicidaire dans son maintient. Il se préparait à combattre avec l'espoir.. de voir l'aube se lever. Les lèvres de l'Egarée s'ouvrent, elles tremblent un instant dans le silence, se referment, prennent à la source la force d'être sévères et autoritaires.

- Imbécile. C'est à vous de partir et non à moi. Voici ma place. Non la votre. Partez.

Partez. Partez ! Ses poings se serrent, son menton se baisse, le vent s'engouffre avec violence entre les dunes, il soulève le sable, gifle les formes qui s'y tapissent. Soudain, un bras se tend, une main blanche se referme sur la manche de l'homme et Auliya avec une force brutale, le tire en arrière. Qu'il s'en aille ! Elle n'est pas une gentille petite chose qu'il faut protéger. Ne voyait-il pas ? Etait-il donc aveugle pour ne pas voir qu'elle ne valait pas plus qu'une des casseroles entassées dans la dernière roulotte ? Etait-il idiot pour ne pas se rendre compte qu'elle était là pour mourir ?! Qu'il s'en aille lui.. et cette lueur d'espoir. Le visage d'Auliya se redresse brusquement, sur lui on a peint l'air un peu bête de la stupéfaction. Une lueur d'espoir.. Non. Ce ne pouvait être ça. Elle n'espérait plus. Il n'y avait aucune raison d'espérer. La mort ne lui faisait pas peur. Sa vie n'avait eut aucun sens, qu'elle se termine aussi vite, qu'importe. Alors pourquoi ? La bouche entre ouverte sur sa surprise, elle n'entend pas le sable grincer, elle ne voit pas le voile glisser.. et la fin arriver.

Une bourrasque arrache le voile de deuil. Deux améthystes suivent son parcours. Un instant il se confond avec le ciel, puis retombe, derrière une silhouette sombre. Salinger. Ce serait ainsi. Elle courrait après ce morceau de deuil et périrait en le trouvant. Linceul dérisoire. C'était suffisant. Oui.. Il fallait que ce soit suffisant. Elle ne se retourne pas vers l'homme pour lui parler.


- Il y a des gens que vous devez protéger. Je ne suis pas des leurs. .. prenez soin d'eux.

Le sable danse, les ombres s'épaississent. Dans l'obscurité, une étoile file. Ses cheveux d'or tracent son sillage alors qu'elle court à sa perte. Ses doigts se referment sur le pommeau nacré de son arme. Le vent glisse sous ses pieds. Un grondement s'élève, le désert résonne, audessus de sa tête des dizaines de salingers chargent le poisson frétillant aux écailles dorées. Il a l'air délicieux mais encore bien vigoureux. Le sang frappe le sol en silence, il s'étale en tâches inégales, teinte le sable de sa noirceur. Les monstres se cassent les dents sur le croc de l'étoile blonde. Son chemin se fait dans le carnage, elle ne réfléchit pas, elle tranche ce qu'il lui est possible et évite les contreparties. Les lances fendent l'air, ils ne l'atteignent pas. Elles ne l'ont jamais atteinte..

- Ooshri..


° ° °

Cette nuit là aussi, les salingers avaient attaqués en nombre. Ils n'avaient pas fait la différence entre les forts et les faibles, ils avaient attaqués sans jugement et s'étaient heurtés à un mur. Chaque membre du groupe savait fort bien ce qu'il devait faire, la place à occuper, la formation à respecter. Ils faisaient cela ensemble depuis tant de temps.. Oui ils étaient liés. Sauf elle. Elle, était presque de trop. Est-ce pour cela qu'elle s'est éloignée ? Qu'elle s'est un peu plus avancée que les autres dans les rangs ennemis ? Elle ne pensait pas s'être mise en danger. Malgré leur nombre, ils n'étaient pas si difficile à éviter, c'était simple de lire en eux, de savoir ce qu'ils allaient faire l'instant suivant. Elle comprenait.. leur fonctionnement.

- Auliya ! C'est dangereux !

La fleur brune repousse un monstre d'un violent coup de pied et court rejoindre son amie. Pour l'aider. Pour ne pas qu'elle meurt. Elle ne verrait pas, le monstre dans son dos. A deux pas des yeux d'améthyste, elle s'écroule. Le visage surprit, sa vie arrachée. Auliya.. avait fait les deux pas qui les séparaient et avait combattu. Comme si le corps à ses pieds était simplement endormit, il n'y avait nul trace d'émotion sur ses traits. Elle abattit, simplement, les monstres qui s'en prenait à elle. Surement tua t-elle le responsable de la mort de sa seule amie, elle ne fit pas la distinction. Il faudrait attendre..

Que la douleur sorte. Que l'émotion s'exprime. Attendre.. qu'elle réalise.


° ° °
Une lame entaille son bras, Auliya se réveille. Un autre salinger tombe. Et enfin elle Le trouve. Piétiné, à moitié enterré dans le sable.. Le voile. Elle était arrivée. C'était la fin du chemin. Les salingers se sont éloigner, elle sait.. ce qu'ils préparent. Elle ne l'évitera pas. Ses genoux creusent deux petits cratères dans le sable, ses mains se tendent, retire avec une douceur infini le morceau de tissu du désert. Il le reprendrait bien assez tôt. Son dos se courbe, ses mains viennent réfugier le morceau de deuil contre sa poitrine. Un parfum de fleur caresse la joue blanche d'Auliya. Si seulement..

- Ooshri..

Le vent retombe. Les fils d'or autrefois agités par le souffle, retombent doucement, comme si leur poids pouvaient briser leur propriétaire, sur ses épaules ils dessinent de lumineux arabesques. Les nuages découvrent l'oeil unique, la Lune observe, si loin seuls ses rayons peuvent enlacer la forme recroqueviller de sa fille. Un sifflement rompt le dangereux silence. Un son attendu.. Ils s'étaient éloignés pour cela. Envoyer tous en même temps leurs lances. Elle ne pourrait pas leurs échapper. Elle n'en avait pas la possibilité.. elle n'en avait pas l'envie. Que tout cela se finisse. C'en est assez.


- .. pardonne moi.

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Hajime Saito

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MessageSujet: Re: Azur infini, mer de sable, serment éternel   Azur infini, mer de sable, serment éternel EmptyMar 1 Mar - 20:37

Les événements funestes continuèrent, nos seuls témoins furent les astres qui nous contemplèrent.
Dans l'obscurité la plus totale de la nuit, les étoiles comblaient leur ennuie.
La lune riait de nous qui étions débout fièrement, attendant la mort patiemment
Nos seuls témoins furent les astres qui nous contemplèrent, nous qui ne savions quoi faire.


Ainsi j'étais la, debout devant cette jeune fille que je connaissais à peine, ma seule envie était de la protéger pour je ne sais quelle raison, pourquoi... Pourquoi mon cœur me disait de défendre cette personne, je ne savais rien d'elle et pourtant je m'étais jeté sans hésitations devant elle, me préparant a combattre les créatures qui venaient pour leur buffet. Rien, il n'y avait rien, les seuls sons que l'on pouvait entendre étaient ceux du sable glissant et se frottant au rythme et la force du vent ainsi que les quelques paroles dénuées d'émotions que je lui avait dit. Sèchement, je lui demandais de partir, de rester loin de moi, de retourner à la caravane qui s'éloignait de plus en plus, éloignant de ce fait notre seul source de lumière. Je restais en garde, les salingers n'étaient guère un soucis pour moi, j'avais combattu bien pire durant la guerre. Cependant j'étais craintif de ne pas savoir protéger cet jeune fille, qu'allais-je bien pouvoir faire si elle ne partait pas... j'espérais au moins qu'elle resterait derrière moi et qu'elle ne ferait pas d'histoires.

Cependant je semblait m'être trompé... Me traitant d'imbécile, elle me disait que c'était à moi de partir d'ici, que cette place était la sienne, et non pas la mienne, Pure folie ! Il n'y avait aucune place réservé lorsque l'on parlait de risque de mort. Je m'interdisais moi même d'abandonner cette jeune fille comme semblait vouloir le faire les caravaniers. Il était hors de question que je la laisse ! J'en mettais mon nom en jeu. Elle me disait de partir, pourtant on voyait cette lueur dans ces yeux, elle même ne semblait pas se rendre compte de ce qu'elle exprimait... ces yeux... ces magnifiques yeux améthyste me parlaient, ils me disaient, je ne veux pas mourir... J'étais certain de ce que j'interprétais... Il n'y avait en moi aucune once de doutes. Elle ajouta alors que j'avais des gens à protéger et qu'elle ne faisait pas partie... Mais pourquoi disait-elle une chose pareil... Elle prit alors ma manche, avec force et poigne tout comme j'empoignais mon katana, puis me propulsa en arrière, comme pour me dire "partez ! laissez moi mourir" Mais c'était hors de question. J'allais tenter de la raisonner quand tout d'un coup, tel une furie, elle se jetais vers une ombre que je pouvais a peine distinguer... Salingers !

Je serrais les dents... si elle était resté derrière moi j'aurais pu aisément la protéger, mais maintenant qu'elle était au milieu des salingers, je ne pouvais plus faire cela... Je rangeais mon katana, je me retenais de hurler à cette fiche a quel point elle pouvait être idiote... Mon regard se posait alors su Yami no Hime... Mon cœur penchait entre deux choses... Mon serment de ne pas intervenir sur le destin... Et celui de vouloir protéger cette fille à tout prix... Okita... qu'aurait-il fait à ma place... Ce n'était pas le moment... mais pourtant je me souvenais des dire de ce jour là, lorsque j'eus trouvé ce katana... Je ne devais l'utiliser que pour protéger ma vie et pas celle d'autrui mais... j'avais besoin de sa force pour aider cette fille. Je la voyais au loin qui tomber au sol... Elle venait de se faire toucher, les créatures s'éloignèrent alors de la jeune fille... se préparant à en finir avant de gouter sa chair... Je poussais alors un soupire, empoignant mon Katana et souffla quelques mots...


" Mes amis... regardez moi d'où vous êtes... regardez comme je ne laisserais plus ma faiblesse couter la vie a quelqu'un... Regardez moi consumer mon âme de guerriers pour sauver une vie, pardonne moi... Yami no... Hime !"

Dégainant alors la lame en argent, je fonçais vers la jeune fille m'interposant entre elle et les lances qui sifflaient en sa directions. Une danse... oui ce que je faisais était comparable à une danse, je brisais chaque lances qui arrivait à portée, il n'y en avait qu'une que je ne pouvais atteindre... Un angle mort qu'il m'était impossible de combler de ma main... J'utilisais alors mon corps... laissant le projectile se loger dans mon flanc afin de l'empêcher de toucher celle que je protégeais... Le sable que j'avais soulevé de par ma vitesse retombait alors, j'apparaissais alors aux yeux des monstres et de la jeune fille... La au milieu du sable, il y avait une silhouette d'un blanc immaculé, un spectre éthérée qui se tenait debout tenant sa blessure d'une main et son katana de l'autre... Dans le noir mes yeux s'ouvrirent... Deux lueurs rouges vinrent apparaitre dans le noir. Les créatures restèrent de marbres, immobiles, c'était à présent mon tour... il était l'heure de faire couler ce sang impie qui était venu profaner la fleur qu'était cette jeune fille.

Je fonçais alors au milieu des démons dansant sous la lune, je tranchais, encore et toujours, le bruit si profond du désert était souillé par la chair se faisant trancher. Je ne laissais aucune chance à ces créatures... Leur sang bleu venait tacher le sable d'or... C'était un spectacle rare que je livrais... Une danse macabre ou je déployais presque toute ma force. Tranchant d'un revers, transperçant d'un geste limpide comme le vent. Combien... combien de créatures avais-je laissé derrière moi mortes ? Combien de litre de sangs avais-je déjà versé ? Il n'était plus question de ça... ça n'importait pas, ça n'importait plus, tant que les créatures étaient concentrées sur moi, tout m'aller très bien. Puis plus rien, la représentation fut terminé et le rideau fut baisser, sur la scène ensablé gisaient les corps ou ce qu'il en restaient des Salingers, leur sang bleuté se mélangait au sang écarlate qui s'échappait de ma blessure. Mais en faisant abstraction, je me dirigeais rapidement vers la jeune fille, utilisant mon Ki pour la soigner...


" Vous... vous êtes inconsciente ! ne voyez vous pas que je me faisais du soucis pour vous !"

J'élevais alors la voix, levant la main comme pour la gifler, mais je ne le fis pas... A la place je serrais mon poing que je fis s'écraser sur le sable... Tristesse... voilà ce que j'éprouvais à ce moment même. Pourquoi cette fille avait prit tant de risques... Pourquoi les caravaniers l'avaient mise à l'écart, la promettant à une mort certaine... Pourquoi le monde devenait si sombre... Pourquoi la vie n'était-elle pas comme lorsque je n'étais qu'un membre de clan... Tout était si... stupide. J'avais rompu mon serment, et avais protégé un autre avec mes pouvoirs... Brisé, j'étais tout de même heureux d'avoir pu la sauver...

Pourquoi avoir fait une telle chose ! pensiez vous que votre vie ne valait rien ? Pensiez vous que la mort résoudrait tout ? Croyiez vous que personne ne se soucierait de votre mort ! Vos yeux, vos yeux disaient le contraire ! Leur lueur, ils disaient ce que vous pensiez, vous vouliez vivre ! alors pourquoi ! Pourquoi... Pourquoi tout le monde se sacrifie t-il !"

Je repensais a ceux que je n'avais pu protéger... Heisuke... Sanosuke... Shinpachi... Okita... Chizuru... Yukimura... Tamimura... Tous, je les avais tous laissé mourir... Non je ne voulais plus ça, il était hors de question que je laisse encore quelqu'un mourir faute de ne pas être la pour la protéger... Bien que désolé du ton que j'avais employé... Je serrais les dents, comme pour lui faire comprendre que je ne voulais pas qu'elle meurt, je restait la... a genoux sur le sable... tenant ma blessure

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Auliya A.Lunari
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MessageSujet: Re: Azur infini, mer de sable, serment éternel   Azur infini, mer de sable, serment éternel EmptySam 5 Mar - 22:44

Un grincement. Celui d'une mâchoire. Celle d'une jeune femme. Ses cheveux se hérissent, la crinière du lion s'éveille avec la colère. Crispés sur un tissu noire, ses doigts blanchissent. Cet homme.. de quel droit.. venait-il changer le court de son destin ? Une main lâche le voile, et se tend, rapide, précise, elle se referme avec la férocité d'une mâchoire animale sur le cou de l'homme blessé. Elle n'en avait que faire ! Il était seul responsable de cette blessure. Elle ne lui avait jamais demandé d'aide. Ses doigts se resserrent sur leur prise, il serait simple de le briser, de le tuer là sur le champ et de laisser son cadavre attirer une nouvelle horde de salingers. La caravane devait être loin maintenant et elle ne ferait pas demis tour pour venir voir si le guerrier mystérieux était encore en vie. Ils auraient trop peur de trouver Auliya et de devoir la reprendre avec eux. Ses dents grincent les unes contre les autres, la mâchoire serrée, la jeune fille approche son visage de celui de son prétendu sauveur.

- Regarde-les ! Puisque tu sembles tout savoir alors DIS MOI ! Qu'est ce que mes yeux te disent maintenant ?! Regarde-les bien !

Elle avait crié. Sa voix avait cisaillé l'air, remué les entrailles de ce désert impassible, ses lèvres s'étaient mordues à la haine.. Et tout cela n'avait servit à rien. D'un geste dédaigneux elle lâche la gorge de l'inconnu et se lève en rangeant son arme. La toison d'or retombe doucement sur ses épaules. Cette colère.. ce n'était pas de cette situation qu'elle était née. Peut-être bien était ce une des émotions gardées en mémoire après la mort d'Ooshri.. Alors la suivante.. Vite se détourner. Partir. Se cacher dans le désert, mourir entre deux dunes. Avant qu'elle n'arrive. L'émotion suivante.. elle ne pourrait la supporter. Elle court, grimpe comme le vent le long d'une dune, un scarabé l'a précédée, ses pattes avant elle on laissée un sillon, des pointillés sur une carte sans contour. Une bourrasque l'accueil tout en haut. L'améthyste contemple les ténèbres de son horizon.. et ne sait par où partir. Si seulement elle avait une étoile à suivre.. Cela sonnerait un peu moins comme une fuite.

Si seulement elle savait faire autre chose. S'enfuir encore et toujours.
~ Ou rester. ~

- Pourquoi ? Elle n'est plus là.

Les mots sont volés, si tôt nés à ses lèvres ils s'envolent, charriés par le vent ils s'étiolent avant de disparaître. Rien ne pourrait lui rendre celle qui avait eut confiance en elle.. Rien ne pourrait lui rendre son rire. Rien ne pourrait enlever la douleur qui commençait à naître. Elle avait pleuré, elle avait crié.. il ne lui restait plus que la douleur lancinante, celle que nul fuite ne peut apaiser. Il n'y a pas de détour possible face à l'absence. Doucement son menton se tourne, ses épaules s'abaissent, un pied recule, elle se tourne en arrière. C'était donc ça.. Regarder derrière, voir ce qu'on laisse. Du sang. Des monstres. Un homme. Lui aussi, avait l'air seul. Il avait sans doute perdu beaucoup pour se retrouver ici. Un voyageur solitaire dans ce désert, avait forcément du perdre beaucoup pour se lancer dans pareille aventure. Et alors ? Elle ne lui devait rien. Elle n'avait pas souhaitée vivre. Il se trompait. Il n'y avait pas d'espoir pour elle. Sa bonne étoile s'est fané. Le voile glisse entre ses doigts, essaie inutilement de lui échapper.

Son ventre se tord mais elle ne grimace pas, cette douleur là, elle peut la contenir. Celle qui étreins son coeur elle.. lui est inaccessible. Elle est finalement venue. Cette émotion maudite. Le manque. Il fallait cela pour qu'elle se rende compte combien son sourire lui réchauffait l'âme, combien discuter avec elle était source de joie. Son affection, sa chaleur, son rire quand elle ne voulait pas dire ce qu'elle pensait, ses airs pensifs lorsque venait les ennuis. Ce qu'elle aimait, ce qu'elle comprenait et ce qui malgré ses efforts restaient des mystères, il n'y aurait plus rien. Il y avait pourtant des choses, tant de choses, qu'elle aurait aimée découvrir. Elle ne savait rien de son passé.. à quoi bon.. elle n'aurait pas d'avenir. Même dans la fin, Ooshri et elle était semblable. Deux fleurs dans le désert. Survira t-elle un peu plus longtemps ?

Finalement.. il avait raison. Elle pensait encore à demain. Qu'elle l'accepte ou non, une part de son esprit se rebellait face à la mort, il refusait la fatalité. Une part d'elle, voulait encore voir le soleil se lever. A quoi bon ? Juste vivre. Egoïstement. Stupidement. Rester sur le sable un jour de plus. Ne pas tomber. Quitte à se retourner ?.. Oui, même à faire demis tour. Revenir sur ses pas, sans trop d'orgueil reconnaître sa défaite, comprendre qu'un inconnu à raison. Se faire une raison pour ce qu'on ne peut comprendre et qui pourtant nous pousse à descendre de notre cheval brumeux, à faire le chemin à l'envers et à tendre sa main.. vers un inconnu qui bouleverse pour vous le destin. Lui pardonner d'apporter à votre coeur un espoir qui avait presque disparu. L'or danse autour du visage calme et pâle d'une femme qui a fait demis tour pour s'accroupir près d'une blessure sanguinolente. Près d'un homme à qui elle ne doit rien.. presque rien.

- Pouvez-vous vous soigner ? Hm.. de toute manière il ne faut pas rester là. Il n'y a pas que les Salingers qui sentent l'odeur du sang. Vous êtes capable de marcher ou je dois vous porter ? Rangez votre fierté et répondez avec sincérité.

S'il venait à lui dire qu'elle était une femme et qu'il ne pouvait pas se permettre... elle lui mettrait la tranche de la main en travers de la nuque. Cela devrait le sonner et il se laisserait faire. Certes ce n'était pas très délicat et surement pas digne d'une jeune femme mais elle n'aurait aucune hésitation. Enfin s'il voyait aussi bien en elle, il saurait parfaitement à quoi s'en tenir et ne ferait pas de bêtise. Baissant les yeux sur le voile sombre toujours fermement emprisonné entre ses doigts, Auliya se demande si ce qu'elle fait est vraiment nécessaire. Très bien elle ne veut pas mourir tout de suite mais à quoi lui sert de rendre service à cet homme ? Serrant les dents, elle noue le symbole de son deuil à son bras droit et relève le menton. L'améthyste se pose sans colère sur le visage du blessé pourtant elle lui en voulait encore.. Si sa vie s'était arrêtée avec les lances elle n'aurait pas eut à trembler face à cette émotion qui rongeait son ventre. Mais elle était là, accroupit à attendre une réponse, prête à le porter sur son dos si cela était nécessaire. Entre amertume et espoir, des flammes bien diverses peuvent naître.
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Hajime Saito

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MessageSujet: Re: Azur infini, mer de sable, serment éternel   Azur infini, mer de sable, serment éternel EmptyDim 6 Mar - 17:40

Dans les sables ardents, se trouvaient deux enfants
Leurs âmes torturés faisaient, comme si elles résonnaient.
Cet sorte d'inaudible chant, qui rapprochait les gens...
Dans les sables Ardents, se trouvaient deux enfants
Innocent énervés, impuissant embrumés...

Ainsi, il était à genoux devant cette fille... Il l'avait sauvé dans un élan de souvenirs... pourquoi... il ne savait pas... Pour qui ? Surement pour lui, pour apaiser sa peine, la peine de n'avoir sauvé aucun de ses amis, il voulait en sauver au moins une, une vie devait être protégée par son épée... Cependant, un étreinte... loin d'être amicale, la main de la jeune fille vint empoigner sa gorge... Elle lui demandait alors ce que ses yeux exprimés... Rage... haine.. colère... peur. Voilà ce qu'on pouvait y voir, une habitude pour lui d'être haïs... Kamui le haïssait, les soldats le haïssaient, son clan le haïssait, les kaidaten aussi... Alors une personne de plus ou de moins n'aurait rien changé à la donne.

Il l'écoutait.. il entendait ses plaintes, elle criait, il ne réagissait pas, c'était justifié. Il ne regrettait pas son geste et n'avait aucune raison de s'excuser. Elle lâchait alors sa gorge et fit volte face... Se dirigeant vers une dune. Saito se relevait alors la regardant fuir comme un animal apeuré... elle cherchait donc à le fuir... Elle ne semblait même pas tenir à sa propre vie... Il regardait alors sa plaie... Utilisant son ki pour le refermé dans un premier tant, puis passait une fine couche de givre afin de cautériser la plaie. Bien évidement ça n'avait pas les vertus du feu pour la cicatrisation, mais au moins, ça permettrais au pouvoir de régénération par le ki de marcher de façon rapide et efficace.

Mais passons... Elle était comme désorientée... Cherchant visiblement quelque chose en haut d'une dune. Saito rangeait alors son katana... Reprenant son apparence normale... Enfin normale si on mettait de côté le sang qui venait tacher son corps. L'homme pose une main son son autre katana... Si elle tenait tant a mourir... Si son destin était de l'être vraiment il pouvait lui même l'exécuter... Ses mains étaient déjà tachées de toute manière. Il avança et sortit à moitié son katana... Soudain un choc... le vent s'arrête l'homme est figé... Il rengaine cette moitié qu'il avait sortit. Il voyait la jeune fille se tourner vers lui tout doucement.

Était-ce des regrets ? Avec elle quelconque regret d'avoir demandé que l'on mette fin à sa vie ? Ou d'avoir été si dure avec ses mots ? Elle s'approcha de nouveau de l'homme qui n'était plus si loin puisqu'il avait fait quelque pas. Il cachait alors sa plaie, ou du moins le givre qui l'a recouvrait... Elle demanda... So il pouvait se soigner lui même et que le désert regorgeait de bien plus de dangers que les salingers.. Et que s'il le fallait elle le porterait. En réponse à cela, il retira la main qu'il avait devant sa plaie, laissant apparaitre la fine couche de givre rougie par le sang qui recouvrais la blessure qui se refermait lentement grâce au Ki.

" Tout vas bien, je peux marcher, puis cette blessure n'est rien."

Une phrase froide, pour faire comprendre à la jeune fille qu'il n'avait pas besoin de son aide. Elle voulait le porter alors qu'elle était là... dans le sable, presque comme si elle ne pouvait pas tenir sur ses jambes... Soupirant, il lui tendait une main afin de l'aider à se relever. Il était haletant... La cicatrisation et le givre réunis avaient pour don de lui causer une douleur cinglante, qu'il cachait cependant... Cacher ses douleurs, n'était-ce pas là une habitude de samurai bien récurrente ? ... Il avait pour projet de se diriger vers la mer afin de faire une halte en ville. Mais il avait brisé son serment pour protéger cette fille... Il fallait donc le faire jusqu'au bout, ainsi il s'était fait dans l'idée de la protéger quelque temps, même si elle semblait forte... Son envie passagère de mettre fin à ses jours ne rassurait pas le guerrier. Lançant son regard vers l'horizon... Il comprit pourquoi le vent s'était arrêté de souffler... Flamme... lumière... de l'ouest s'élevait le soleil... Il soupira de nouveau, se disant qu'il avait perdu un temps précieux.

" Voulez-vous aller quelque part en particulier ? Je vous escorterais où vous voulez pour me faire pardonner d'avoir interféré avec votre destin... Auliya-sama"


Il s'était souvenu du nom que les enfants lui avaient donné... Auliya n'est-ce pas... surement un prénom... Il n'aimait pas appeler les gens qu'il ne connaissait pas par leur prénom, mais il n'allait pas l'appeler jeune fille indéfiniment après tout. Il se laissa glisser afin de dévaler la dune de sable. Et lança son regard vers l'ouest... L'ocean... Oui c'était définitivement le meilleurs endroit ou aller pour échapper quelques temps au chaos... Il se tourna lentement, lançant un regard inexpressif à la jeune fille Lui faisant signe de se lever.

" Je vous oblige pas à m'accompagner... Ni même à accepter que je vous accompagne. J'avais pour projet de me diriger vers l'océan, si cela vous intéresse dites le moi."

Toujours aussi froid.. aussi froid que son pouvoir, aussi froid que le givre... L'ouest hein... Il voulait y aller en passant par l'endroit ou il avait grandit avec le reste du clan du cerisier... Il voulait se souvenir de ses origines, de ce qu'était la vie quand on ne devait pas tuer chaque jour pour vivre. Mais il voulait aussi accompagner cette jeune fille. Lacéré entre ses devoirs... ses promesses... et ses envies... Tout était si compliqué pour lui. Ne pouvait-il simplement pas cesser de vivre... Cette pensée l'effleura, mais il la balaya vite. Il ne pouvait céder, il ne pouvait mourir avant de refonder son clan, avant que la paix ne revienne, il portait bien trop d'âmes sur ses épaules pour lâcher... Son fardeau était difficile à porter et il ne considérait personne comme digne de l'aider a porter ça... Se tournant alors complètement avec la jeune fille, mains dans son kimono il demanda

" Alors Auliya-sama... que comptes vous faire ? Rester dans le désert ?"

Une phrase moins froide... surement que penser à son ancienne vie l'avait quelque peu adouci allez savoir... Il attendait... le soleil se levant dans son dos et projetant son ombre sur la dune ou était assise la jeune fille....


Dans les sables ardents, se trouvaient deux enfants
Leurs âmes torturés faisaient, comme si elles résonnaient.
Cet sorte d'inaudible chant, qui rapprochait les gens...
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Innocent énervés, impuissant embrumés...
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Auliya A.Lunari
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MessageSujet: Re: Azur infini, mer de sable, serment éternel   Azur infini, mer de sable, serment éternel EmptyMar 8 Mar - 20:09

Au milieu des cadavres, dans la tourmente d'une nuit impassible qui se meurt dans la plus noble des douceurs, un lien se tisse. Au petit doigt de porcelaine s'accroche un fils rouge. Le vent se fait caresse. Le menton bas, accroupit dans le sable, elle écoute sans rien dire. Lève parfois les yeux sur la blessure étrangement cautérisée de l'homme, sans comprendre de quel miracle il était question. D'où venais cette fine pellicule de givre rougeoyant ? Il ne faisait certes pas bien chaud dans le désert lorsque la nuit était là.. mais.. le jour n'allait pas tarder à se lever, impossible que cela soit naturel. Alors, la magie. Sa main remonte jusque son bras. Oui bien sur.. il l'avait soigné avec de la magie un peu plus tôt. Elle n'y avait pas prêtée attention alors, n'avait pas même pensée à le remercier. Doucement ses épaules remontent, donnent à sa silhouette un peu plus de cet étrange air d'enfermement. Elle s'était pourtant accroupit pour s'occuper de lui et maintenant.. elle se trouvait bien inutile, il était debout, tout irait bien pour lui. Alors.. que pouvait-elle bien faire ? ~ Il va partir. Je sais. ~

Son ventre se tord un peu plus, sa gorge se noue. Trop tard. Elle ne pouvait plus lui échapper. La dernière des émotions ressentit face à la mort d'une fleur. Plus puissante que toute les autres, elle s'éveilla sous les rayons naissants de l'astre de feu. Ses ongles noirs s'enfoncent profondément dans l'âme esseulée. Elle l'avait effleurée tout en haut de la dune mais.. avait cru être assez forte pour la refouler encore une journée. Impossible. Ses yeux s'embrument alors que l'homme ouvre à nouveau la bouche.


- Voulez-vous aller quelque part en particulier ? Je vous escorterais..

Le souffle cesse sur les lèvres de la jeune femme, le soleil trouble l'horizon, un de ses dards vient transpercer la larme qui menace d'abandonner les longs cils où elle était née. La perle s'embrase, dessine d'étranges éclats sur le visage d'Auliya. Elle.. n'en revient pas. Avait-elle bien entendu ? Les mots s'étaient emmêlés dans sa tête. Il allait.. rester avec elle ? Des mains d'or vinrent attraper les griffes noires, les forcèrent à lâcher leur proie. La jeune femme savait, à qui appartenait ses mains dorées par le soleil, elles avaient encore l'odeur des fleurs. Elle ferma les yeux en se redressant. La larme solitaire en profita pour s'échapper. Le sable l'avalerait avec gourmandise. Un instant encore, elle reste dos à l'homme, remercie silencieusement son éternelle amie. C'était le jour.. de se dire adieu. La dernière nuit de deuil venait d'être chasser par le soleil. Ses lèvres dessinent les mots, ses derniers mots à son adresse, dans le silence le plus complet. Sa bouche se referme, une soudaine rafale les attrapent, ils iraient jusqu'à leur destinataire..

Auliya se retourne, le soleil se prend dans ses cheveux, éclair un visage souriant. Un large et sincère sourire qui s'étend sur des lèvres rosées, illumine de joie des yeux doucement plissés. Le tableau s'étiole, le ciel sombre s'éclaircit derrière la jeune femme, l'or retombe sur ses épaules, moins étincelant mais toujours présent, pourtant lorsqu'elle fait les quelques pas qui la séparent de l'homme, son sourire ne disparaît pas. Elle s'arrête en face du guerrier, lève légèrement le menton, trouve cela amusant.. jusqu'ici elle avait toujours été plus grande que ses interlocuteurs. L'améthyste rencontre l'azur. Une légère impression glisse sur son coeur, améthyste et azur.. c'était un peu comme cette confrontation s'était déjà jouée. Surement.. une autre vie.


- Je serais ravie de voir l'océan.

La demoiselle tourne doucement les talons, lie ses mains dans son dos et part vers l'ouest. Oh non, elle ne connaissait pas le chemin, pas non plus le temps qu'il faudrait pour arriver à destination. Le premier elle l'avait pourtant deviné dans les yeux de l'homme et le second.. ne revêtait aucune forme d'importance à ses yeux. Se penchant à quelques mètres pour récupérer le tissu qui couvrait normalement sa chevelure, elle se souvint brusquement des formules de politesses que lui avait apprise Ooshri. C'est vrai que dans les tournants étranges qu'avait prit la situation elle n'avait pas vraiment pensée à se présenter. A quoi bon dire son nom au crépuscule de sa vie ? Et de surcroît à un inconnu. Mais maintenant.. c'était l'aube et cet homme ne lui était plus aussi étranger. A nouveau elle se tourne vers son sauveur.


- Au fait.. Je m'appelle Auliya Lunari, cela se prononce A-o-lia Lounari, dans la langue de ceux qui m'ont recueillit cela signifie "Celle qui tombe" et "Fille de la lune". Et vous.. quel nom avez vous ?

En attendant la réponse, elle se remet en marche. Plus lentement qu'à son habitude du moins. Qu'elle l'avoue ou non, elle abaissait sa vitesse pour laisser le temps au blessé de la rejoindre. Elle ne voulait plus.. avancer seule. Secouant imperceptiblement la tête, Auliya se refusa de croire à pareille éventualité. Il n'y avait rien de mal à être seul, bien au contraire, cela évitait bien des ennuis et des embarras. Non, c'était bien plus simple de vivre seul.. Pourtant, aussi bien ficelés étaient les mensonges, il restait un sourire que rien ne pourrait corrompre. Ses cheveux blonds coulent en dunes amoureuses dans son dos, la flammèche de l'espoir à bien grandit, son feu brille maintenant si fort dans les améthystes qu'il n'y a plus aucune question pour le troubler. Ses interrogations sur le sens de sa vie, sur sa mort reportée.. s'étaient évaporé. Elles n'avaient encore été remplacées cependant par des idées en suspend pour le lendemain. Cela viendrait. Maintenant elle avait un but, aller voir l'océan.. aller le voir avec cet homme. Non, cela était secondaire, avec ou non ce guerrier elle irait.

Un léger regard en arrière. Le mensonge s'effrite. Avant qu'il ne se brise, ses pensées changent, comme les dunes de ce désert elles se déplacent, prennent des formes différentes sans pourtant changer le paysage. L'odeur du sang commence à ne plus être présente, le sable aura tôt fait de recouvrir les cadavres, et il ne restera rien.. ou presque, de ce qui c'était passé ici. Il n'y aurait qu'eux pour se souvenir, des promesses qui s'étaient brisées là. Auliya lève son visage vers le ciel, il est déjà si bleu.. comme si la nuit n'avait fait que passer, comme un oiseau aux larges ailes d'obscurité, elle avait filée sans laisser de trace.


- Dites.. vous savez comment c'est l'océan ? Il paraît que les gens qui vivent près de la grande eau mange les créatures qui y vivent.. je crois que c'est Posso - Passon - Pou-..

Portant le bout de son index à ses lèvres, elle en mordille inconsciemment la pulpe tout en cherchant dans son esprit ce mot un peu étrange et si peu utiliser par les gens du désert. Ooshri lui avait rapidement dessiné la créature, s'accroupissant soudain dans le sable, la jeune femme s'arrêta un instant, ferma les yeux pour se souvenir avec plus de précision du dessin que ce qu'elle pouvait se remémorer du nom. Il avait une forme allongé comme une amande, un trou à un bout et deux excroissances à l'autre, une sur le haut et.. elle ne souvenait pas du reste. Retirant son index du sable et observant sa bien étrange oeuvre, se dit que tout de même cela devait avoir un drôle de goût.

- On m'a dit qu'il y en avait des gros et des petits. Que certains même pouvaient avaler un homme adulte rien qu'en ouvrant la gueule.

N'y croyant pas elle même, Auliya se demanda si l'homme n'allait pas rire de sa question. Ses pommettes rosirent alors qu'elle se levait avec empressement et reprenait le chemin, enjambant rapidement le poisson de sable. Le soleil avait encore grimpé dans le ciel.. la chaleur accompagnait son avancée. Portant ses bras vers la longue et épaisse tignasse blonde, les doigts doigts habiles eurent tôt fait de les enrouler avant de les enfermer dans le tissu bleu un peu pâlit par les rayons cruels de l'astre flamboyant. La tête ainsi couverte elle avait un peu plus l'air d'une femme du désert.. même si sa peau trahissait une origine différente. Ses mains quittèrent leur laborieux travail, l'un d'elle s'arrêta près de son coeur, par dessus le tissu elle dessina la rondeur d'un médaillon qui ne connait plus le cou de la jeune femme. Elle le tenait cependant caché des regards, ne sachant pas elle même pourquoi elle faisait preuve d'autant de prudence. Surement.. était ce le regard de la fleur lorsqu'elle lui avait tendu l'objet, emplit de colère et de tristesse. Il n'était pas encore tant de se préoccuper de ce qui devait être un simple bibelot.. Pourtant, Auliya espérait qu'elle trouverait quelqu'un un jour, capable de lire dans les marques de l'objet et de lui dire d'où il pouvait venir.. D'où elle pouvait venir.
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MessageSujet: Re: Azur infini, mer de sable, serment éternel   Azur infini, mer de sable, serment éternel EmptyMar 8 Mar - 23:13

Un engagement, voilà ce qu'il avait prit. Il avait sauvé une jeune fille, il avait écouté son cœur avant ses devoirs. Il se tenait alors fièrement au pied d'une dune, le regard fixant l'horizon dos à dos avec la jeune fille qui elle, était toujours assise sur la dune. Il lui avait dit tant de choses... Surtout insisté sur sa proposition d'escorte... Pourquoi donc tenait-il tant a vouloir protéger cette jeune fille... Quel était ce sentiment qui le poussait à vouloir la garder à ses côtés... Lui même ne le savait pas, mais au final peu lui importait, il voulait se rendre vers l'océan en passant par son ancien village. C'est pourquoi il était partie vers l'ouest au départ, bien que ça rencontre avec cette caravane avait légèrement changé ses plans, mais au final, il L'avait rencontré, donc ce n'était pas une si mauvaise chose.

Continuant de parler à la jeune fille, il s'arrêta lorsque les premiers rayons du soleil vinrent s'inviter dans cette discutions si tranquille. Il attendait patiemment que la jeune fille réfléchisse à ses mots, qu'elle décide si elle voulait mourir dans ce désert ou alors aller quelque part où elle voulait aller, en vie. Un long silence prit alors le dessus, puis le vent vint souffler. Il voyait alors la jeune fille se tourner lentement vers lui Sourire aux lèvres elle s'approcha de lui. Ses yeux se posèrent dans ceux du guerrier. Un long regard, l'homme était comme subjugué, le soleil allait si bien à cette jeune fille... Elle lui disait alors qu'elle serait ravie de voir l'océan, ce qui ne manqua pas de faire décocher un léger sourire au jeune homme.

Tournant alors les talons, elle commença à marcher vers l'ouest, surement car c'était la direction qu'il avait regarder avec tant d'insistance, ce qui devait avoir mit la puce à l'oreille de la jeune fille, Il aurait pu se couvrir la tête, mais il était loin de deviner qu'il allait traverser un désert comme ça d'un coup. Mais passons, d'un mouvement simple et fluide, repassant une légère couche de givre sur la précédente posée, il commençait à avancer d'un pas souple, rejoignant lentement la jeune fille des sables. Il était non loin d'elle quand elle se tourna de nouveau. Il semblait étonné de la voir si...enjouée alors qu'elle parlait de mourir il n'y avait pas si longtemps. Cependant y fit abstraction et l'écoutait se présenter. " Auliya Lunari" Un très beau nom pensait-il alors sur le coup. Bien évidemment il était de bon ton de se présenter en retour d'une présentation. Ainsi il plongea son regard dans le sien et se présenta à son tour.


" Je suis... Hajime Saito, mon nom de guerrier... peu importe. Je suis ravi de faire vôtre connaissance Auliya"

Une présentation courte, il n'avait pas besoin d'en dire plus, puis il n'y avait rien à dire quand on y pensait plus profondément. Les présentations étant donc faites, il continua à marcher, se rapprochant toujours plus de la jeune fille. Il n'était pas très loquace et cela se voyait, il espérait au moins que ce ne serait pas un soucis pour sa compagnonne de fortune. Il se disait... non plutôt se demandait, s'il était toujours capable d'avoir un compagnons dans ses voyages après tout ce temps passé seul. Il était plongé dans ses songes... Si on oubliait ses alliés de bataille... La dernière personne avec qui il avait partagé sa route... était Okita.

Était et ne sera plus... A nouveau un air de mélancolie s'emparait de lui... Il voulait passer par l'endroit ou il avait vécu... Mais cela n'allait-il pas poser de problème à la jeune fille ? Il ne pouvait pas savoir... Il n'était même pas certain d'où était la sortie de ce fichu désert... Soudain, encore une fois, il fut sortie de ses songes par la jeune fille qui lui posait une question, elle lui demandait s'il avait déjà vu l'ocean... Et ajoutait s'il était vrai que les gens mangeaient des... je crois que c'est Posso - Passon - Pou-.. ... Elle voulait surement parler de poissons... Le guerrier du d'ailleurs se retenir de rire, il était assez rare de voir quelqu'un écorcher une chose aussi connue que le poisson.

Il voulait se contenir, mais quand il vit la jeune fille se baisser pour dessiner un poisson sur le sable, il laissait s'échapper un léger.. "pfrt" Significatif de son rire retenu. D'ailleurs, coïncidence ou non, la jeune fille rougissait légèrement. Saito redevint alors sérieux, elle se couvrit alors la tête, puis laissa l'homme contempler son dessins. Celui-ci vit sans problème qu'elle parlait belle et bien d'un poisson. Il souriait alors regardant le dessin avec plus d'insistance. Il accélérait alors légèrement afin de repasser devant la jeune fille.


On appelle ça des poissons et oui ils se mangent, si vous êtes si curieuse, je vous en cuisinerait si l'on passe non loin d'une rivière dés lors que nous aurons quitté les sables ardents"

Il continuait alors à marcher, sans nul autre mots dire, voyant la jeune fille le suivre de très près. Il était étrangement... content d'avoir de la compagnie, bien qu'il était difficile de le dire juste en voyant son visage. Il repensait alors à l'un de ses objectifs.... Ou plutôt l'une des choses qu'il devait absolument faire. Passer par son ancien village, ne voulant pas de futurs désagrément, il demanda à Auliya si cela ne la gênait pas. Légèrement anxieux qu'elle ne veuille pas... Mais d'un autre côté, il n'y avait aucune raison qu'elle refuse, puisque c'était un simple détour avant de partir vers l'océan.

"Dites moi Auliya, cela vous gêne-t'il si nous faisons un détour avant de prendre la route pour la mer ? J'aimerais m'entretenir avec de vieux amis si possible, ce n'est qu'un léger détour."

Un fois ceci dit, il esquissa un léger sourire, certes il n'avait pas mentionné que ses dit amis, étaient morts il y a fort longtemps, mais il ne voulait pas que la jeune fille le sache, pas toute suite du moins. Puis tout en poussant un léger "Ah", il ajouta alors.

"La mer est à plusieurs jours de marches logiquement, nous allons devoir faire plusieurs halte et dormir à la belle étoile. J'espère que ça ne vous gêne pas"

Un fois ces dernière paroles prononcées, il tendit une gourde remplie d'eau à la jeune fille, lui faisant signe de boire si elle en avait envie. Si cependant elle n'était pas gênée de boire dans la même gourde que l'homme... S'il fallait elle avait sa propre gourde. Esquissant un léger sourire, il repassait une légère couche de givre sur celle qu'il avait mise auparavant...
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Auliya A.Lunari
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MessageSujet: Re: Azur infini, mer de sable, serment éternel   Azur infini, mer de sable, serment éternel EmptyVen 11 Mar - 19:20

Que s'égraine la vie sur les dunes mouvantes mais qu'elle épargne un instant, aussi court soit-il, les deux âmes errantes qui parcours ses chemins sinueux. Dans le ciel se rassemblent les pans éparpillés d'un destin brisé. La mort est furieuse.. cette âme n'était-elle pas pour Elle ? Occupée cependant, elle ne peut s'attarder. L'âme rescapée s'enfuit. Indéniablement, elle vit. Le jour s'est levé, sans se soucier de ce qu'il pouvait signifier aux yeux d'améthyste d'une étoile tombée dans le sable. Elle sourit toujours. Comme si le bonheur ne tenait qu'à un sourire. Elle avance encore. Comme si la vie ne tenait qu'à un levé de soleil.. et un homme qui marche devant. Une mèche blonde s'échappe de la prison de tissu, vient chatouiller la joue pâle de sa maîtresse, la caresse est naturelle, habituelle, comme celle du vent sur sa nuque ou celle du sable sur ses chevilles. Des caresses quotidiennes que l'on oublie avec le temps, qui disparaissent avec l'habitude, qui sont encore si sensibles à la jeune femme. Les perles violines restent posées sur la nuque masculine..

Hajime Saito. C'est un drôle de nom. Hajime Saito. Est-ce un nom de sauveur ? La commissure de lèvres roses se soulève doucement. Oui, ce devait l'être. Ses paupières se ferment, elle l'écoute. Sa voix aussi est différente des autres. Elle a quelque chose de sombre, qui ressort parfois quand ses intonations se font plus graves. Elle lui va bien. De toutes les personnes qu'elle ait rencontrée depuis son réveil, il était le plus énigmatique, le plus sombre aussi. Ce n'était pas tout à fait du mystère, plus des étoffes fantomatiques, comme des rubans qui se secouent à chacun de ses pas, accrochés à lui par la force de souvenirs chaotiques. Oui, tout cela s'agite devant les paupières closent de la femme. Il paraît qu'il y a des choses qu'on ne peut voir qu'avec le coeur. .. Une étrange question s'attache à cette soudaine réflexion. Cette idée, lui appartenait-elle ? Ou quelqu'un.. l'avait partager avec elle ? Quelqu'un qui aurait su la toucher, assez pour qu'à travers l'amnésie elle se souvienne que tout n'est pas toujours visibles, que la vérité s'habille d'illusion..


- .. ce n'est qu'un léger détour.

Elle sursaute. Sa pensée vacille, le souvenir frôlé d'un doigt tendu vers les abysses disparaît. Ses yeux s'ouvrent, elle se noie dans deux perles océaniques, un instant se perd. Qui est-elle ? Que fait-elle là ? Qui a bien pu se débarrasser d'elle ainsi ? Seule dans le désert. Seule dans les ténèbres. Seule dans un monde remplit de mirages. Et si.. elle n'était qu'une illusion, un fantôme de réalité, les restes d'une conscience disparu, l'assemblage instable d'un marionnettiste fou.. Alors tout cela, la vie, le sable, le vent qui se lève, la caresse d'une mèche perdue sur sa joue, l'espoir.. Une spirale. Un serpent. Quelqu'un.. que quelqu'un vienne.

- .. dormir à la belle étoile. J'espère que ça ne vous gêne pas.

Violemment éjectée de son cauchemar informe, il faut quelques secondes à la bouche entre ouverte, presque haletante, pour se refermer. Qu'était-ce ? Des bribes éparses de son passé ? C'était si.. terrifiant. L'interrogation commence à se peindre sur le visage de l'homme. Revenir. Vite. Ne pas penser à ces visions affreuses.. Revenir dans le présent. Vite prendre la gourde tendue. Un geste très important pour les gens du désert. Partager l'eau, était un grand signe d'affection. Cet homme. Non, il ne devait pas s'en rendre compte. Acceptant cependant et portant le liquide si précieux à ses lèvres, elle le remercia silencieusement de lui offrir un moment de répit pour reprendre ses esprits. Elle ne prit qu'une petite gorgée et referma avec soin la gourde avant de la rendre à son propriétaire. Le vent vola un léger baiser à ses lèvres humides, éveillant définitivement ses sens à cette réalité qui assècherait en quelques instants les gouttelettes à la commissure de sa bouche. Ce n'est qu'alors qu'elle remarqua que sa main s'était crispée sur la garde de son arme.. D'un mouvement aussi naturel qu'il lui était possible, elle éloigna ses doigts blancs de la nacre. Occupant l'esprit de l'homme par des mots.

- J'emprunterai le chemin qui sera vôtre. Vous êtes mon guide après tout. Bien que vous ne sembliez pas être d'ici..

Laissant sa phrase en suspend, elle chercha dans les nombreuses poches de son vêtement d'homme et trouva assez vite un long morceau de tissu. Le coinçant entre deux canines effilées elle s'approcha rapidement de l'homme, passant dans son dos comme le vent effleure la silhouette d'un rocher, proche mais insaisissable. Ses bras sont déjà levés, la blancheur de ses mains disparait dans les méandres violacés de la chevelure masculine. Elle s'étonne un bref instant de la douceur qu'elle y trouve, ne s'attarde pas. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire les mains habiles avaient emprisonné les cheveux du guerrier dans un turban improvisé. Ce n'était pas du grand art.. mais cela tiendrait. Elle allait s'éloigner, reprendre la marche, s'écarter, ses pieds refusèrent. Légèrement prise de panique par ce refus, elle combla son embarras par de nouveaux mots.

- Vous êtes bien imprudent, ne pas avoir de quoi se couvrir la tête.. Quant aux nuits. J'étais de garde dès lors que le soleil se couchait aussi je ne dormirai.. pas.

La brume se lève. Certes pas sur les dunes. Pourtant elle envahit en un instant la vision de la jeune femme. Le soleil ne parviendra pas à la dissiper. Le malaise monte. Pourquoi ? Evidemment elle ne pouvait dormir que le jour, cependant était-ce assez pour que son corps sombre ainsi ? Ou bien la nuit avait été trop dure à supporter.. Sa bouche s'ouvre à nouveau. Elle veut le prévenir. Lui dire qu'elle va tomber. Lui dire qu'il faut la rattraper, qu'elle ne veut pas rester seule, qu'elle est désolée de ne pouvoir tenir debout.. Ses ongles glissent sur l'épaule de Saito, incapables de s'y accrocher. Elle n'était pas capable.. de se retenir à qui que ce soit. C'est avec cette pensée dérangeante et la sensation de son corps chutant en arrière que sa conscience la quitta. Des volutes noires s'élevèrent dans son esprit, des griffes noires l'attrapèrent et l'entrainèrent vers le fond. Ce ne serait pas un sommeil paisible. Tant pis. Qu'importe les cauchemars, il y aurait un réveil. Il lui avait dit.. qu'il resterait avec elle. Il l'avait bien dit n'est-ce pas ? Ou bien n'était-ce qu'une illusion ? Non.. non. Tout irait bien.

Le vent glisse sur le dos des dunes endormies.
Un serpent, le suit.
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MessageSujet: Re: Azur infini, mer de sable, serment éternel   Azur infini, mer de sable, serment éternel EmptyVen 11 Mar - 21:42

Il lui avait dit tant de choses, il n'avait pourtant pas pour vertu d'être bavard, il lui avait pourtant dit tant de mots, vaguement intéressant puisqu'ils ne concernaient que ce qu'il comptait faire et si la jeune fille n'était pas contre. Elle avait surement l'habitude de la caravane, dormir à la belle étoile ne devait pas être si terrible pour elle en fin de compte, mais il préférait demander plutôt que de la mettre tôt ou tard sur le fait accomplie. Cependant elle ne semblait pas vraiment l'écouter, elle était comme plongée dans des songes, ses yeux se fermaient, s'ouvraient, il était assez difficile de savoir à quoi elle pouvait bien penser. Mais d'un autre côté, Saito n'était pas très inquisiteur il n'avait donc pas spécialement envie de savoir ce qu'il en retournait.

Elle prit alors la gourde qu'il lui avait tendu et eu comme un moment d'hésitation, bien qu'il n'arrivait pas à comprendre pourquoi. Ce n'était qu'un simple geste de survie après tout. Elle posa alors sa mais sur la poignée de son arme. Il fit mine de n'avoir rien vu, il l'avait aidé, ce n'était pas pour la trancher au premier sous entendu qu'il avait. Elle retira soudainement sa main de la garde, comme si elle l'avait fait par instinct et lui dit qu'il était son guide et qu'elle le suivrait pourtant. Saito esquissa alors un sourire, il avait peur de subir un refus, mais ce ne fut pas le cas pour lui bien heureusement.

Soudain et contre toute attente, elle s'approchait du jeune homme et lui passait ses mains dans les cheveux. Elle lui mit alors une sorte de turban de fortune pour l'aider à se protéger du soleil... Il ne s'attendait pas à tel geste, mais il n'était pas énervé pour autant, bien au contraire il était assez heureux que la jeune fille lui donne une protection contre le soleil. Peut-être n'était-elle pas si distante que ça en fin de compte. Elle ne semblait plus vouloir partir étrangement, ce qui mettait mal à l'aise le jeune gomme, qu'est ce qui pouvait bien retenir la jeune fille si près ? Il en rougissait presque.

Soudain, la jeune fille semblait étrange, elle ouvrit légèrement la bouche, comme pour prononcer quelques mots, qui ne sortirent jamais. Elle basculait lentement, semblant sombrer. Elle posait une main sur son épaule, tentant visiblement de s'y accrocher, mais n'y arriva pas. Puis la chute... bien heureusement que c'était du sable qui couvrait le sol, cela avait vraisemblablement amortie la chute. Le jeune guerrier se pressa alors de s'agenouiller à ses côtés, bien heureusement, elle semblait simplement être dans les bras de Morphée. Soupirant alors le guerrier lança son regard en arrière, ... Non rejoindre la caravane serait idiot, rester ici ? Seul il aurait pu, mais il lui était impossible de protéger une personne immobile dans ce genre de conditions... La laisser la ? c'était hors de question. Il décida donc de la porter et de continuer à marcher.

Il l'a prit alors sur son dos et continua de marcher, la jeune fille n'était pas vraiment lourde, mais les conditions étaient assez difficiles il fallait le dire. Il ne s'arrêtait pourtant pas, il continuait de marcher sans jamais s'arrêter. Bien qu'il trouvait la position inconfortables pour... deux raisons. Mais passons sur ce détail quelque peu tendancieux. Il finit par appercevoir une dune de grande taille et commença à la grimper. Ce net fut pas tâche aisée, mais il finit par en voir le sommet. Une fois en haut il scruta l'horizon. Il y avait du sable à perte de vu, les plaines d'argents devaient encore être bien loin visiblement. Il se laissait alors glisser le long de la dune et se dirigeait vers un point qu'il avait vu en étant en hauteur.

Ainsi il se dirigea vers un groupe de rochers qui allaient servir d'ombrelle naturelle. Il ne pouvait pas porter la jeune fille indéfiniment, c'était mauvais pour elle de rester comme ça au soleil sans se reposer "réellement" Il entra dans dans la formation naturelle de roches. Il la posa délicatement sur le dos et retira son kimono. Oh ne pensez pas de façon étrange, il utilisa le haut de son kimono pour faire un cousin de fortune à la jeune fille. Se posant alors a son tour, il se mit à parler à la jeune fille.


" Vous ne devez surement pas m'entendre, mais... Je suis content de vous avoir rencontré, étrangement, vous semblez combler une partie de mon cœur... Si un jour mes amis auraient entendu ça venant de moi, ils auraient rit"

Il se mit alors à penser a sa vie à Sakurabana, il se demandait s'il n'aurait pas mieux fait de finir la-bas lui aussi. Il voulait refonder son clan, mais comment devait-il faire alors qu'il avait abandonné tous ses amis. Il avait laissé mourir ceux qui avait de l'importance pour lui. Il semblait se dire qu'il n'était pas capable de reconnaitre qu'il aimait certaines personnes, mais il était bien trop tard pour leur dire à présent. Il laissait sa tête tomber en arriéré et laissa couler une larme. Si seulement il avait eu le courage de tuer le seigneur de Sakurabana... Il ne serait pas devenu guerrier mais ses amis seraient peut-être en vie... Il serra alors les dents...

" Peut-être... depuis quand je vis en présumant des choses... Pour le moment... Je vais la protéger elle... J'ai raison hein Okita ?"

Il posa alors son regard sur la jeune fille qui semblait commencer à se réveiller, il fallait dire que plusieurs heures étaient passées, il regardait alors Auliya se lever, le Kimono sur elle. Saito espérait soudain qu'elle ne réagisse pas mal au fait qu'il était torse nu, ce n'était pas forcement très poli, mais mieux valait ça que d'attraper froid, car oui, Saito avait utilisé son Ki pour rafraichir l'air. Pourquoi ne le faisait-il pas à l'extérieur ? Il faudrait un ki bien trop diffus dans un désert, il s'épuiserait en quelques minutes, ce n'était donc pas rentable. Souriant alors à la jeune fille il lui dit:

" Bien dormis mademoiselle ?"

Il fit alors un sourire, comme si il n'avait jamais montré sa peine quelques minutes auparavant, il ne voulait pas l'inquiéter après tout, puis elle ne devait pas vraiment avoir quelconque intérêt à connaitre les faiblesse du cœur de l'homme. Après tout... il ne comptait pas vraiment partager le fardeaux des âmes qu'il devait porter sur son dos. Toujours adossé au mur, il attendait que sa compagnonne fasse quelque chose. Lui dise qu'elle était prête a repartir ou quoi que ce soit afin de briser ce long silence troublant et stressant
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MessageSujet: Re: Azur infini, mer de sable, serment éternel   Azur infini, mer de sable, serment éternel EmptyDim 20 Mar - 3:33

Nul sommeil n'est léger pour les âmes décharnées. Une parmi d'autres tendaient ses espoirs en ongles acérés vers l'épaule d'un homme venu de nul part. Il n'était pas du désert. Il était pourchassé par des démons fantomatiques. Indéniablement.. il lui ressemblait. Pourtant, ses ongles ne l'on qu'effleurer. Si près. Si près de faire confiance. Est-ce le sable qui l'attrapa ? Est-ce le vent qui interrompit sa chute ? Il n'y avait qu'eux. Il n'y aurait jamais qu'eux.

~ Et moi.

Dans l'obscurité de son inconscience une voix résonne, Auliya se retourne, deux immenses yeux regardent à travers elle. Qu'est ce donc que cela ? Encore une illusion. Cette fois, elle ne se laisserait pas prendre à ce petit jeu. Son bras se tend, ses ongles fendent l'air, la toile se déchire, des lambeaux de souvenirs tombent à nouveau dans l'oubli. Comment pourrait-elle savoir.. Comment discerner le vrai du faux ? Dans un esprit ébréché, dans une réalité en constante perdition, la différence n'est pas conséquente entre rêve et vérité.

~ Pourtant.. tu as bien tué.

Elle n'était pas partie, cette présence qu'elle pensait avoir chassée d'une gifle pleine de griffes. Elle ne veut pas l'affronter à nouveau alors, dans son petit monde intérieur fait de noirceur, elle s'accroupit et enferme ses genoux dans ses bras. Ainsi elle était bien, c'était un peu comme si elle était protégée de ces souvenirs qui flottaient autour d'elle, menaçants et intouchables. Son front se pose sur ses genoux, elle veut simplement se reposer. Qu'on la laisse un peu tranquille. Que rien ne vienne la questionner. Elle ne voulait pas savoir à qui appartenait cette mystérieuse voix, elle ne voulait pas qu'on lui explique qui elle avait bien pu tuer. Seulement le silence et le repos. Ses yeux s'ouvrent doucement, quelque chose de chaud vient de toucher ses pieds nus. Elle relève le menton, retire ses bras et ouvre un peu les genoux. Un battement manquera à son coeur. Ses pieds baignaient dans le sang, des morceaux d'entrailles émergeaient devant ses ongles.

~ Ne lève pas les yeux.

Evidemment.. l'améthyste se redressa lentement suivant le parcours de morceaux de plus en plus importants d'entrailles éparpillées sur le sol vermeille. Elle avale difficilement sa salive un instant avant de voir un bras atrocement lacéré, il manquait le majeur à sa main et un os semblait ressortir à un endroit improbable. Elle devrait s'arrêter là, elle le sait mais c'est impossible. Son menton se redresse tout à fait alors que le spectacle se découvre entièrement. Devant elle, le corps d'un homme éventré, une de ses jambes arrachées et son visage.. ravagé. Son nez est brisé, et partout de profondes entailles révèlent des parties blanches sous la chaire saccagée. Il est brun.. c'est la seule chose certaine. Ses yeux sont absents et il semble qu'on se soit acharné sur son front pour ouvrir la boite crânienne. De vêtements il ne reste que des lambeaux sombres, abreuvés de sang sur un torse ouvert, une côte dépasse, elle se dresse comme si elle tentait de fuir cette cage thoracique déformée. Un haut-le-coeur la prend avant de brusquement disparaître à la vision d'une autre partie de la scène.

Sur un mur, derrière l'homme, une petite fille à été épinglée, un couteau dans la bouche. Ses cheveux tombent le long de son petit corps aussi blanc que la neige, ils trempent dans le sang. Cette fillette.. Elle la connait, c'est certain. Alors.. ce serait vrai ? Elle les aurait tué .. Qui pouvait donc tuer une petite fille et s'acharner ainsi sur un homme ? Quel genre de monstre était capable d'autant de sauvagerie ? Quel genre de monstre.. était-elle ?.. Non. Elle ne pouvait pas avoir fait de telles horreurs ! Cette voix se trompait. Ce n'était qu'une illusion de plus. Un cauchemar. Alors, alors.. pourquoi cette fillette lui était-elle si familière ?!

Auliya s'éveille. Non pas en sursaut comme une enfant qui sortirait d'un mauvais rêve mais en ouvrant simplement les yeux, l'esprit en alerte, les muscles crispés. Ce n'était pas un mauvais rêve. Cela aurait été plus simple. Etait-ce un souvenir ?..


- Bien dormis mademoiselle ?

Qui est-ce ? Un autre fantôme ? Cette voix.. Non c'est celle de l'homme qui à changé sa mort en lendemain. Que faisaient-il là dans l'obscurité ? C'est vrai, elle s'était évanouit. Il avait du la porter. Il faisait bon ici.. était-il si tard ? La jeune femme se redresse doucement, prend le temps d'observer où elle est et par l'ouverture de la petite cavité de pierre, la lumière encore violente qui règne à l'extérieure. Elle n'a donc pas trop dormit. Bien. Mais alors, pourquoi faisait-il frais ici ? Cet homme.. il avait passé des couches de ce qui semblait être du givre sur sa blessure. Il devait surement avoir un quelconque don pour refroidir. Utile dans le désert. Un tissu glisse de sa poitrine pour atterrir sur ses cuisses, ses yeux le suivent, ne reconnaissent pas l'étoffe. Ses mains s'y accrochent avant qu'elle ne reconnaisse le kimono de son guide. Levant vivement le yeux vers le guerrier elle le découvrit à moitié dévêtit. Ne s'en émut pas d'avantage en lui tendant son bien avant de répondre, enfin.

- Non.

Se redressant sans autre forme de politesse, Auliya sortit de leur abris. Elle n'aimait pas les espaces étroits et la chaleur du désert était devenue plus acceptable. Elle avait hâte de partir et n'attendit pas l'homme pour recommencer la marche. Son esprit avait beau essayer de se détacher de son cauchemar, cette fillette épingler au mur comme un papillon dans une collection d'insecte.. la poursuivait. Pourvu que la nuit arrive vite. Un ciel étoilé lui permettrait sans doute de retrouver tous ses moyens, elle en avait besoin. La lune saurait garder ses secrets et peut-être alors.. ce sentiment la quitterait. Cet horrible goût de culpabilité quelle avait dans la bouche et cette odeur de sang qui collait à ses lèvres. Ses pas s'arrêtèrent. Devant elle passa un scarabée. Il filait vers le nord. Un instant elle le suivit des yeux.. avant de se rappeler qu'elle avait laisser sur place son compagnon de voyage. Se retournant vivement elle constata avec embarras qu'elle était seule..

Avait-il décidé de ne plus l'accompagner ? Ou bien l'avait-elle semé ? Si il avait soudainement prit la décision de la laisser seule il l'aurait sans doute prévenue.. Mais comme aurait elle pu le semer aussi vite ? Baissant les yeux sur le chemin qu'elle avait du emprunter, elle fut forcée de constater qu'il n'y avait nul trace de pas. Ah.. elle n'avait pas fait attention, elle était tellement pressée d'avancer et de s'éloigner de ce trou où elle espérait laisser son cauchemar. Le vent l'avait écouté et porté, elle ne s'était pas même rendu compte que ses pieds ne touchaient plus le sol. Elle était habituée à ce que son don se mette à fonctionner seule lorsqu'elle combattait mais là.. son envie de vitesse avait été exaucé et la voilà seule. Peut-être ne s'était-elle pas trop éloignée. Abandonnant sans peine toute forme d'orgueil, Auliya fit demi tour et se mit en quête d'une tête enrubannée.

Après tout s'il était vraiment son guide.. il ne pouvait pas la perdre.

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Hajime Saito

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MessageSujet: Re: Azur infini, mer de sable, serment éternel   Azur infini, mer de sable, serment éternel EmptyLun 21 Mar - 16:55

Ils étaient donc toujours là, dans cette cavité. Saito ne pouvait qu'attendre qu'elle se réveille, qu'il puisse reprendre la route. Un détail sauta aux yeux du samurai, la jeune fille était agitée durant son sommeil, faisait-elle un cauchemar ? Surement, mais il ne pouvait pas faire grand chose à ce propos, là aussi, il ne pouvait qu'attendre. Ainsi le temps passait doucement, mais surement. Jusqu'à ce que la jeune fille revienne parmi les vivants. Il lui demanda si elle avait bien dormis elle lui dit sèchement que non. Puis tout en le regardant, elle lui rendit son Kimono sans nul autre mot dire. Puis toujours en gardant le silence, elle sortit, laissant le samurai seul dans son abri de fortune. Soupirant alors, celui-ci commença à remettre son vêtement tout et se demandant ce qu'il pouvait bien arriver à la jeune fille. Après quoi il mit ses katanas à la ceinture et sortit à son tour.

Cependant, une fois dehors, il n'y avait personne. Auliya n'était plus là, il était seul. Son regard se posa vers l'ouest. Si elle voulait toujours voir la mer, dans ce cas c'est dans cette direction qu'elle était allé. Ainsi il commença donc à suivre cette piste, mais le plus étrange, c'est qu'il n'y avait pas la moindre trace de pas, il n'y avait pas de vent pourtant, ce petit détail pouvait sembler secondaire, mais dans un désert, les traces de pas étaient le seul moyen de ne pas perdre la position ou la direction suivie de quelqu'un. Cependant, il n'avait ni le temps, ni les ressources nécessaires pour retourner tout le désert à chercher la jeune fille. Ainsi il allait laisser le hasard faire, s'il la verrait durant sa marche, dans ce cas il la rejoindrait, mais s'il ne la verrait pas et bien tant pis, il continuerait sa route seule comme il l'avait prévu au départ.

Ainsi il marchait de nouveau vers l'ouest, les yeux fermés, difficile de trouver quelqu'un dans ces cas là. Mais il était en pleine réflexion, sur quoi ? Et bien il se demandait qu'est-ce qu'était ce sentiment qui lui étreignait la poitrine... Bizarrement, il se sentait seul tout d'un coup. S'était-il attaché ? Non c'était impossible, pas lui, pas aussi vite. Ouvrant alors les yeux, il faisait attention de scruter tout le paysage dans l'optique de retrouver la jeune fille. Bien qu'il allait être difficile de la repérer de loin dans un tel endroit ou tout était altéré par le soleil et la chaleur. Ainsi bien qu'attentif, il allait devoir fournir bien des effort. Soudain une douleur cinglante, le soleil avait percé la légère couche de givre qui lui couvrait sa blessure, provocant une vive douleur. Tombant sur un genoux il remit une couche givre sur sa blessure encore en cicatrisation.

Haletant, son regard se posa sur une dune qui était bien plus haute que toutes les autres, encore. Une chance que le sable se cumulait se disait-il. Ainsi il commença à se diriger vers la dite dune, espérant que la hauteur lui permettrait de repérer la jeune fille. Ainsi il y grimpait, et de son perchoir, observa d'un œil torve les alentours. Puis alors qu'il était à la recherche de quelconque silhouette, il l'a vit, l'ombre qu'il voulait voir. En contre bas marchait Auliya, vers l'est, surement faisait-elle demi tour. Puis se mettant debout sur la dune Saito fit en sorte que la jeune fille le voit, ce qui du être le cas puisqu'elle arrêta de marcher.

"Auliya..."

Il descendit alors de la dune, le visage énervé et le diable aux yeux, il se dirigeait vers la jeune fille, visiblement énervé il marchait assez vite. puis une fois à se hauteur, plutôt que de s'énerver et de pester contre elle. Il lui posa une main sur la tête tout en évitant son regard. Puis d'une façon assez marrante tant elle était du genre gamine, il lui dit:

" Vous m'avez fait peur Auliya, j'ai cru que vous étiez partie seule, ça m'a inquiété"

Soupirant doucement de soulagement, il reprit ainsi la marche vers l'ouest, faisant bien attention que la jeune fille le suivait toujours. Il ne se comprenait plus, pourquoi faisait-il tant d'effort pour la garder auprès de lui, pourquoi voulait-il absolument la protéger. Il se disait ça bien souvent, mais, ne trouvait pas la réponse. Il n'avait jamais été inquiété par une femme par le passé. Pourquoi cella devait-il commencer maintenant, et dans un tel endroit. Il l'avait cherché avec fougue, mais ça, il n'allait surement pas lui dire. Tournant légèrement la tête vers elle, il la fixa du coin afin de pouvoir aussi garder un œil sur la route. Après l'avoir fixé avec insistance, il fit un sourire et soupira en tournant la tête. Il n'était définitivement pas capable d'en vouloir à cette jeune fille. Il l'a trouvait apaisante, il se conforta donc dans l'idée qu'il était tant attaché au fait de la garder auprès de lui car elle l'apaisé, oui ça ne pouvait être que ça n'est-ce pas ?

Soudain, alors qu'il marchait, il se stoppa net, au loin, on pouvait apercevoir des ombres massives, c'était surement la direction qu'il fallait prendre pour rejoindre la forêt des esprits. Les plaines d'argent ne devaient donc pas être bien loin. Il semblait donc que la traversé de ce désert touchait presque à sa fin, après plusieurs jours passé dans celui-ci, il était tout de même temps qu'il voit le bout du tunnel. Il se tourna alors vers Auliya qui le suivait toujours bien heureusement. Il lui fit un sourire et pointa respectivement du doigt la direction ou se trouvait la forêt puis la mer.

" Regardez Auliya-sama, la-haut, ce trouve la forêt bien que ce soit un endroit dangereux, et par la bas c'est la mer. Il semblerait que nous soyons presque arrivé à destination. Hâtons-nous"


Une fois cette dernière chose dite, il reprit doucement la marche, avec une légère amertume quant à savoir qu'il allait bientôt être séparé de la jeune fille. Mais il fallait rester réaliste, il ne pouvait pas être égoïste et la garder avec lui. Puis c'était bien trop dangereux de rester avec Saito, il le savait, trop e monde était mort autour de lui. Malgré ses pensées, il marchait sans afficher sa tristesse actuelle. Attendant la jeune fille, attendant un dénouement à cette péripétie...
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Auliya A.Lunari
○ Citoyenne | Améthyste Vagabonde ○
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MessageSujet: Re: Azur infini, mer de sable, serment éternel   Azur infini, mer de sable, serment éternel EmptyDim 28 Fév - 21:51


Ils tombent. Un à un, comme autant de grain de sable dans un sablier géant. Ils tombent. Parfois, le vent les cueillent avant qu'ils ne touchent le sol. S'envolent-ils alors ? Pour tomber, un peu plus loin. Parfois, l'un se perd. Il s'égare dans les rayons solaires qui coiffent la chevelure d'une étrangère.

Elle les observe, dernière témoin de leur chute inéluctable. Dans l'améthyste de son regard, des reflets par centaines. Les pétales du cerisier se meurent avec poésie. Elle n'aura pas su les imiter. Le vent l'avait, elle aussi, cueillit avant qu'elle ne touche le sol, ce jour où, perdue à quinze pas derrière une caravane, elle avait pensé mourir. Une brise inconnue l'avait sauvé, sans raison, sans demander pardon. Ce souffle nouveau, avait les traits d'un homme et un nom qu'elle n'osait plus prononcer.

Ensemble ils avaient marché. À travers le désert et la chaleur suffocante des dunes. Il n'y avait pas de chemin dans le désert des Salingers pourtant, il lui semblait, qu'ensemble, ils avaient suivi une même voie. Elle avait fuis, un trop grand nombre de fois sans doute, cet homme qu'elle ne parvenait pas à comprendre. À chaque fois, leurs routes s'étaient retrouvées, comme si le désert se refermait sur lui-même et qu'ils n'étaient que deux personnages prisonniers d'une boule de cristal remplie de sable.

Elle se souvenait avec douleur de l'émotion qui avait étreint son être lorsqu'Il avait pointé du doigt la direction de la mer, affirmant qu'ils n'étaient plus si loin. Il y avait de l'exaltation dans sa voix lorsqu'elle lui avait répondu par l'affirmative. Peut-être n'auraient-ils pas du, finalement, se hâter. Le désert devait être jaloux de cette mer tant désirée, lui qui fut autrefois océan. Cette nuit là, le sable se fit animal. Un animal en colère, aux crocs acérés, prêt à tout dévorer.

Ils ne virent que trop tard la tempête qui grondait déjà dans leur dos. Lorsque le ciel devint orange, le crépuscule les engloutit. Séparés par le hurlement du vent et le fouet cinglant du sable, les deux égarés se perdirent. Les dunes changèrent de silhouettes comme si la bête se déplaçait, ouvrant sa gueule béante pour mieux avaler les deux âmes qui avaient cru un temps, trouver ensemble, un chemin pour quitter son antre.

À l'aube, il n'y avait plus d'eux que le tissu, à moitié dévoré, de leurs turbans. Là, aurait pu se finir cette histoire. Dans le silence triomphant, macabre et paisible du désert. Sous l’œil mélancolique de la Lune, Celle qui tombe fut pourtant trouvée, à nouveau. À la lisière du désert, ses jambes lacérées par le sable et le vent, à demi-vivante, elle fut secouru, une fois de plus. Les Dieux, le Destin ou bien simplement le hasard, ne voulaient pas la laisser quitter ce monde. Ils ne la laisseraient pas s'évanouir comme un vieux souvenir, éreinté par le temps, réduit à une vague esquisse. Peut-être était-ce cruel que de la ramener à la vie. L'oubli eut-été plus doux.  

L'étoile égarée regarde les pétales tomber et dans le creux de sa main en recueil un avant qu'il ne touche le sol. Assise sur une chaise étrangement rafistolée pour y ajouter deux roues, elle observe sans un mot, ce frêle éclat rose. Le pétale était si mince, si fragile, qu'elle avait toujours cette triste impression, qu'elle le briserait du poids de ses vœux avant de pouvoir le souffler au ciel. Puisque c'était sans un mot, aujourd'hui comme tous les jours qui avaient suivi son éveil, qu'elle confierait à ce délicat réceptacle, son unique souhait.

Poussé par le souffle de l'égarée, le pétale hésite, vacille au bord de ses doigts avant de les quitter. Dans le ciel bleu, il virevolte sans destination. Il pourrait retomber la minute suivante, à quelques mètres de là. Pourtant, le vent le cueillera, à chaque fois qu'il tentera de toucher le sol. À chaque fois que la mort tendra ses dextres pour s'en saisir, il s'évadera, glissera entre ses doigts. Sa course irréelle, le mènera dans le désert meurtrier des Salingers. Là, peut-être, reposerait-il auprès de ses milliers de frères, sur la tombe d'un guerrier que le désert aura oublié.

Ou, peut-être, tombera-t-il, finalement.. au pied de celui qu'il devait trouver.

L'étrangère aux cheveux d'or suivra du regard son volatile messager jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus soutenir la vision de ce ciel d'été. Cet azur infini qui lui rappelait ses yeux. Alors elle rentrerait, dans cette maison qui n'était pas la sienne, invitée impromptue qu'elle était, d'un foyer trop honnête. Elle sourirait à ses hôtes dont la bonté l'avait sauvé des crocs du désert. Peut-être, se demanderait-elle a nouveau si, ce village était celui que voulait visiter son guide.. avant de fermer les yeux.

Le lendemain, elle irait voir les pétales de cerisier tomber. Et le lendemain encore. Et tous les jours qui suivraient. Elle soufflerait un pétale, jusqu'à ce qu'ils soient tous tombés et que son souhait soit exhaussé ou que le souffle ne la quitte. Elle l'attendrait là, patiemment, jusqu'à ce qu'ils aillent voir la mer ensemble. Attendant le jeune homme, attendant.. un dénouement à cette péripétie.

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